L’avènement de l’Époque Moderne marque, selon de nombreux critiques et historiens, l’élaboration et la mise en place de normes, règles et institutions qui structurent et encadrent la société, la littérature et les Arts. Cependant, la norme apparaît comme un concept fluctuant à l’aube de la modernité : elle entraîne dans son sillage la présence de l’Autre, et chemine, entre héritage et bouleversement, vers une difficile définition.
Aussi, l’objet de cette publication, qui reprend les actes du colloque international qui  s´est tenu à Rennes les 16, 17 et 18 juin 2011, a-t-il été d’engager une réflexion sur les pratiques, discours et représentations de la norme en Europe à cette époque charnière et de répondre à ces interrogations au gré des vingt contributions d‘enseignants-chercheurs en sciences humaines et sociales (histoire, littérature, philosophie et musicologie).
Parution: 1er septembre 2013

Clôtures et transgressions chez les beatas et emparedadas de Castille aux XV e et XVI e siècles. Modalités et enjeux d'une lutte religieuse ». Résumé : Cet article se propose d'étudier le phénomène de la clôture religieuse et son application dans les communautés spirituelles des recluses et des beatas en Espagne au cours du XVI e siècle. Facteur de contraintes et parfois de mort, la clôture est aussi le lieu de l'émergence d'un discours féminin et d'une implication singulière dans la sphère civile chez les beatas espagnoles. Nous analyserons ainsi les enjeux sociaux, littéraires et religieux de la clôture et du conflit entre ces foyers féminins castillans de spiritualité et le clergé espagnol, tout en soulignant l'espace de liberté inédit et éphémère dont profitèrent certaines communautés de femmes jusqu'au milieu du XVI e siècle.

Face aux multiples champs d'analyse qu'offre la notion d'événement, comme le souligne l'ampleur de cet ouvrage et la diversité des problématiques soulevées par leurs auteurs sur la perception de l'événement, son avènement, la rupture d'intelligibilité qu il incarne et sa transformation scripturale dans le temps à travers le filtre de la subjectivité de l'écrivain ou I'analyse de l'historien, j'ai pour ma part décidé de me centrer sur le rapport direct entre l'événement historique er sa diffusion imagée. Il semble en effet intéressant de connaître, de comprendre et d'évaluer le rôle joué par la représentation iconographique comme préparateur, informateur, vecteur, et acteur de l'événement historique de Ia Réforme, en étudiant le cas précis et antagonique des gravures et de l'imagerie polémique luthérienne er Conrreréformiste dans l'Empire au cours de la première moitié du XVI' siècle.

Le corps reclus et souffrant dans la société espagnole des XV e -XVII e siècles : Recluses, Carmélites et beatas à l'épreuve du sang et du temps » 15h45 : Laurey Braguier (Rennes 2) : « Réclusion et mort au monde chez les emparedadas castillanes à la fin du Moyen Âge » 16h15 : Antoine Roullet (Paris I) : «Corps et société : les mortifications des carmélites déchaussées de Teresa de Ávila » 17h30 : Conclusions Contacts : Christine Rivalan Guégo: christine.rivalan-guego@uhb.fr / Laurey Braguier : laureynzo@hotmail.com Pour des informations complémentaires, consultez le site internet du CELLAM: http://www. Cellam.fr GRECES

El tema del presente estudio se centra en la correspondencia con respecto a la creación, el desarrollo y el control de las comunidades de beatas en la Península Ibérica a finales del siglo XV y hasta mediados del siglo XVI. En efecto, el nacimiento de este movimiento de mujeres laicas cristianas no deja de sorprendernos en la Europa moderna, 1 y algunas cartas escritas por beatas, como la correspondencia eclesiástica e incluso de la cancillería real, permiten aclarar el camino, la existencia, el funcionamiento y las tensiones de algunos beaterios y comunidades de beatas castellanas.

Cet article entend étudier et approfondir l’hérésie des beatas à la lumière des procès inquisitoriaux menés par le Saint-Office entre la fin du xve siècle et le début du xviie siècle. Une grande partie de l’historiographie franco-espagnole s’étant plus particulièrement intéressée aux beatas à travers le prisme de la répression des sectes illuministes, il a semblé intéressant de revenir sur l’ensemble des procès impliquant ces communautés de laïques à la réputation sulfureuse. Après avoir dressé un premier constat quantitatif et étudié le profil des principales beatas, nous nous plongerons dans l’étude de deux procès inédits, ceux des beatas Mencía Suarez (1487-1490) et Juana de Ribera (1551-1559) au regard d’autres procès plus connus qui jalonnent le xvie siècle, représentatifs à la fois des maigres charges pesant contre ces femmes et d’une hétérodoxie diffuse qui se distingue profondément de celle des premiers mouvements des « alumbrados ».

Cet article se propose d’étudier les représentations et les causes du scandale suscité par les beatas de Castille en croisant sources littéraires et inquisitoriales. À la lecture des proverbes et des procès du Saint-Office de la fin du xvie siècle, notre étude souligne la réprobation collective dont souffrent les beatas qui concentrent les reproches, en particulier lorsqu’il s’agit de leur intimité et de leur sexualité.

Les beatas de Castille, sœurs des béguines d’Europe du Nord, ont jusqu’à présent très peu attiré l’attention de l’historiographie. Considérées, à l’aube du XVIe siècle, comme des femmes laïques se vouant à Dieu dans la pénitence et la prière, elles demeurent méconnues à l’exception de quelques grandes figures, vénérées pour leurs prophéties ou persécutées pour leurs visions par l’Inquisition.
Pourtant, les beatas recouvrent une réalité plurielle, et leur rôle dans la vie religieuse apparaît complexe. De la pauvre filandière léonaise à la noble veuve tolédane, ces semi-religieuses refusant le mariage et la stricte clôture se sont consacrées à Dieu tout en assurant des fonctions reconnues et valorisées par leurs contemporains. Soignant les malades, priant pour les vivants et les défunts, ces femmes se sont investies pour porter secours aux plus pauvres, rendre visite aux prisonniers ou encore instruire les orphelins.
Grâce à une vaste enquête menée dans les manuscrits de la Couronne d’Espagne et les Archives Secrètes du Vatican, ce livre, à la croisée de l’histoire sociale, de l’histoire religieuse et de l’histoire des femmes, retrace le destin de 354 beatas et la vie économique de 192 communautés implantées dans les royaumes et les villes de Castille entre 1450 et 1600. À la lecture de sources inédites, en particulier des lettres de privilège, des actes notariés et des procès inquisitoriaux, cet ouvrage met à jour le quotidien de ces servantes de Dieu, en insistant sur leur engagement et leur intégration dans la société de leur temps.

Pablo Escobar died in 1993 but his figure is still present in today’s artistic environment. This article studied the ‘character Escobar’ as he appears in the Columbian fiction, and more precisely in six novels published between 1993 and 2017 by writers such as Restrepo, Vallejo, Franco, Vásquez, Forero Quintero and Mesa. By analysing the allusions to the capo, his (dis)appearences, different names, descriptions…, this study examines how these authors deal with the heroic or monstrous facets of the so-called Patrón del Mal, and his mythical and sacred dimension, raising the question of an eventual responsibility of the writers in the mythification process of Escobar.

In March 2014, Diego Guerra presented in the International Film Festival of Cartagena de Indias his animated film Desterrada. With this first full-length movie, the cartoonist yearns to relate what means being young in Bogotá, and at the meantime, try to paint the conflict that corrode Colombia since the 70s. Reflection of the country History or fiction, hyper-realistic but also dystopic, the film affects because of his peculiar treatment of violence, conducing the spectator from a recalling process to a denunciation of the conflict. Clearly influenced by American comics and movies, but also deeply rooted in Columbian arts, we will show that Desterrada develops an original aesthetic project and we will question the term of “magic hyper-realism” that emerged from the audience after the premiere.

En marzo de 2014 se estrenó en el Festival Internacional de Cine de Cartagena de Indias la película de animación Desterrada. Con este primer largometraje, el historietista Diego Guerra pretende contar lo que es ser joven en Bogotá al mismo tiempo que procura retratar el conflicto que carcome a Colombia desde los años 70. Reflejo de la Historia del país o ficción, hiperrealista pero también distópica, la película estremece por su peculiar tratamiento de la violencia, llevándonos de un proceso de rememoración a una denuncia del conflicto. Con claras influencias del cine y del cómic norteamericanos, pero con raíces artísticas profundamente colombianas, veremos cómo se inscribe esta película de animación en un proyecto estético original, y cuestionaremos esta apelación de “hiperrealismo mágico” que surgió entre los espectadores después del estreno.

In the 80s and 90s, thanks to the prospering drug trafficking, appeared in Colombia a new type of criminals, hired killers that the cartels recruited among disillusioned teenagers coming from the poorest districts of Medellín. With this widespread violence, death became common, omnipresent and threatening in the Colombian society. This phenomenon interested the literary sphere and several authors started to focus the story of their novels on this violence originated by drug, until appeared the word “sicaresca”, inspired by the “picaresca” of the Spanish Golden Age, to define that literary genre. Through three novels, Rosario Tijeras by Jorge Franco, Leopardo al sol by Laura Restrepo y La Virgen de los sicarios by Fernando Vallejo, this article will first analyse the different facets of Death in the “sicaresca” and then, question its sacred or ordinary aspect, and the unprecedented duel which seems to pit life and death in that narrative.



En la Colombia de los años 80 y 90, el floreciente narcotráfico permitió la aparición de un nuevo tipo de criminales, unos sicarios que los cárteles reclutaban entre los adolescentes desilusionados de los barrios más pobres de Medellín. La violencia se generalizó y la muerte se hizo entonces común, omnipresente y amenazante en la sociedad colombiana. El mundo literario se apoderó del fenómeno y varios autores empezaron a centrar la trama de sus novelas en esta violencia engendrada por la droga, hasta que apareció la palabra “sicaresca”, inspirada de la picaresca española del Siglo de Oro, para definir este género literario colombiano. A través de tres novelas, Rosario Tijeras de Jorge Franco, Leopardo al sol de Laura Restrepo y La Virgen de los sicarios de Fernando Vallejo, este artículo tratará de analizar primero las distintas facetas que presenta la Muerte en la sicaresca antes de interrogarse sobre su dimensión sagrada u ordinaria, así como sobre el duelo inédito que parece oponer vida y muerte en esta narrativa.

To address the problem of low accuracy of power transformer fault diagnosis, this study proposed a transformer fault diagnosis method based on DBSO-CatBoost model. Based on data feature extraction, this method adopted DBSO (Difference-mutation Brain Storm Optimization) algorithm to optimize CatBoost model and diagnose faults. First, for data preprocessing, the ratio method was introduced to add features to the original data, the SHAP (Shapley Additive Explanations) method was applied for feature extraction, and the KPCA (Kernel Principal Component Analysis) algorithm was employed to reduce the dimension of data. Subsequently, the preprocessed data were inputted into the CatBoost model for training, and the DBSO algorithm was adopted to optimize the parameters of the CatBoost model to yield the optimal model. Lastly, the DBSO-CatBoost model was exploited to diagnose the transformer fault and output the fault type. As indicated from the example results, the accuracy of the transformer fault diagnosis based on DBSO-Catboost model could be 93.71%, 3.958% higher than that of CatBoost model and significantly exceeding that of some common models. Furthermore, compared with other preprocessing methods, the accuracy of fault diagnosis by employing the data preprocessing method proposed in this study was significantly improved.

Joaquina García Balmaseda fue una escritora polígrafa que consagró toda su vida a la cuestión social femenina. Aunque vivió inmersa en el neocatolisicmo imperante durante la época de Isabel II, la escritora abrió importantes brechas, todas ellas relativas a la educación de la mujer como pilar de la célula familiar, pero también como medio para garantizar a la mujer soltera buenas condiciones de vida, su independencia y su libertad. Su propia trayectoria personal así lo demostró.

A primera vista tal vez sorprenda la asociación que propone el título del presente trabajo, cuyo objetivo no es sino analizar las exégesis que realizaron María Zambrano y Rosa Chacel sobre la confesión en la obra de Benito Pérez Galdós. 1 Cierto es que plantear dicho tema desde perspectivas autobiográfícas y autoficticias y con un aparato crítico de última hora puede augurar de antemano cierta insatisfacción. Insatisfacción, en primer lugar, porque las confesiones como modalidad genérica autobiográfica gozaron, a partir de los modelos de las Confesiones de San Agustín y las de Rousseau, de un reconocimiento institucional tardío y en la evolución de este concepto han participado teorías diversas. En segundo lugar, porque en la España galdosiana las esferas públicas y privadas todavía se mantenían separadas y, aunque ya se empezasen a abrir algunas brechas en las primeras décadas del siglo XX, los diferentes yoes del escritor solían permanecer relativamente aislados, sin desdoblarse, entrecruzarse o tergiversarse como ocurre en el proceso de creación y difusión de la producción literaria contemporánea. Por ende, son de notoriedad pública la tendencia de Galdós a permanecer en segundo plano, así como la reserva, el extremo cuidado y el celo con los que preservaba su vida íntima. Todo ello lo aleja irremediablemente de la confesión (González Filiol, junio-julio de 1910: 27-56 y 790-807; Carretero Novillo, 1920 y 1922. Es más, Galdós filtraba suspicazmente la restringida información (Arencibia, 2001: 49-64; Shoemaker, 1973: 5-17). Creìa él en -un fondo de modestia‖ propio de la idiosincrasia española (Pérez Galdós, 1999: 183) tras el que se ocultaban las vidas públicas. En esta línea concibió sus Memorias de un desmemoriado. En ellas se entremezclan biografía y crónica sin orden; la realidad del escritor se fragmenta, de modo que la obra redunda en el tipo de relación distante que él quiere entablar con el público lector. Ya lo anotaba Rosa Chacel, existía en Galdós un propósito consciente de no confesar -que condice muy bien con su inconsciente falta de necesidad de confesar‖ (Chacel, 1970: 134).