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2011, Philosophie antique
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54 pages
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RESUME. Au début du XX e siècle, l'Allemagne voit émerger un lieu de savoir nouveau, étrange, alternatif sinon hostile à l'Université, le « George-Kreis », association créatrice et intellectuelle rassemblée autour du poète Stefan George . Dès la fin des années 1900, Platon apparaît comme le modèle politique et éducatif du Cercle et, partant, du vaste « mouvement spirituel » dont George est considéré comme le guide. Entre 1910 et 1933, les « georgéens » consacrent à Platon une demi-douzaine de livres, de nombreux articles, comptesrendus et traductions (dont certains font encore aujourd'hui l'objet de rééditions). L'article commence par retracer l'évolution de la « platonolâtrie » georgéenne (en s'appuyant, entre autres, sur des matériaux d'archive), puis en décèle les principes herméneutiques. Ceux-ci, forgés surtout contre les lectures de P. Natorp et U. von Wilamowitz-Moellendorff, revendiquaient une interprétation volontairement anachronique sans craindre une « fusion des horizons » auto-justificative : c'est parce qu'ils fréquentaient S. George, l'héritier le plus fidèle et intempestif de l'esprit platonicien, que les georgéens se croyaient plus aptes que les philologues académiques à rendre cet esprit dans leurs travaux. En conclusion, l'article analyse l'impact du Cercle sur les acteurs contemporains et postérieurs des études platoniciennes universitaires. SUMMARY. At the beginning of the twentieth-century, Germany witnessed the emergence of the 'George-Kreis', a creative, intellectual association led by the poet Stefan George . Conceived in defiance of, and as a radical alternative to the University milieu, the Circle (forming part of a broader 'spiritual movement' cham-* Les recherches que résume le présent article ont abouti grâce à la disponibilité et à la bienveillance du personnel de la Stefan-George-Stiftung (à la directrice de laquelle Dr. Ute Oelmann je suis particulièrement redevable), du Deutsches Literaturarchiv in Marbach (DLA) et des archives de l'Université de Bâle, ainsi que grâce au soutien financier du FNRS (subside n o 101512-100631).
2024
Redazione informatica e impaginazione: Arun Maltese (www.bibliobear.com) Grafica della copertina a cura di Paolo Ferrero
2011
Ce travail n'aurait jamais vu le jour sans les précieux conseils, les critiques constructives, les encouragements et la sollicitude de Georges Martin, que nous tenons à remercier chaleureusement. Il sait ce que nous lui devons. Merci aussi à toute notre famille, en particulier à Juliette, Henry, Eddy, Maguy, Hervé, Chantal, Laurie et Cindy, à nos deux enfants Nora et Kinvi, pour le temps que nous leur avons pris et pour la patience infinie dont ils ont fait preuve à notre endroit, tout au long de cette préparation. Merci à Malissa… Merci enfin à Cécile Bertin et à Maurice Belrose pour leurs encouragements, leurs conseils avisés et leur disponibilité jamais démentie. 14 Ibid, p. 199. 15 M. FOUCAULT, Qu'est-ce qu'un… ?..., p. 829-830. 16 Ibid., p. 832. 17 Nous empruntons cette expression très suggestive à Niels BUCH-JEPSEN qui la tient luimême de R. BARTHES : « Le nom propre et le propre auteur », Une histoire de la « fonctionauteur » est-elle possible ?, Actes du colloque de l'ENS Fontenay-Saint-Cloud, Saint-Étienne :
2019
Dans cette étude, nous examinerons les rapports entre littérature et philosophie tels qu'on les retrouve dans les Cent vingt journées de Sodome de Sade et Philosopher avec la littérature de Pierre Macherey, cela afin d'examiner si la littérature est destinée à être l'objet de la pensée philosophique, ou si la littérature peut également philosopher, encore que littérairement plutôt que conceptuellement. Voilà la question que pose Pierre Macherey. À travers son étude des Cent vingt journées de Sodome, nous verrons comment il y répond. Pour ce faire, nous procéderons dans un premier temps à une brève présentation de la poétique et de la philosophie sadiennes. Nous examinerons ensuite les fondements théoriques de l'approche de Macherey avant de présenter son traitement du roman sadien. Finalement, nous déterminerons à quel point le projet d'une philosophie littéraire est viable et dans quelle mesure le traitement de Macherey se distingue d'une approche interprétative traditionnelle.
S. GASTALDI, J.-F. PRADEAU (eds.), Le philosophe, le roi, le tyran. Études sur les figures royale et tyrannique dans la pensée politique grecque et sa postérité, «Collegium politicum. Contributions to Classical Political Thought, 3», Sankt Augustin 2009, pp. 71-83, 2009
Il existe bien chez Sénèque une place pour la dimension proprement politique de l’activité philosophique, qui n’est pas simplement réductible à l’éthique générale. La politique demeure pourtant pour ainsi dire un sous-ensemble de l’éthique, un milieu particulier où la morale doit se confronter aux catégories de la politique. Parmi ces catégories, celle de la royauté joue un rôle de premier plan, même si Sénèque a montré une certaine sympathie pour la république, notamment au commencement de sa carrière politique. Il n’est pas possible de reconstruire une vision unitaire de la royauté chez Sénèque, parce que ses idées à ce sujet (comme sur beaucoup d’autres, de caractère politique ou non) ont subi de profonds bouleversements au cours du temps. Les difficultés de datation de certains ouvrages (particulièrement les tragédies) compliquent de surcroît la tâche du chercheur. Dans le spectre des positions de Sénèque sur la royauté, nous nous sommes arrêtés sur deux pôles opposés : le côté «optimiste» du De clementia (et en partie aussi de l’Hercules furens), fondé sur l’opposition entre le bon roi et le tyran, et visant à maintenir un rapport très étroit entre politique et morale, entre bon roi et sage. À l’autre extrême, on trouve le Thyestes et les Lettres, dont le message désespéré est celui du caractère inconciliable de la philosophie et du pouvoir, du sage et du palais : chaque roi est un tyran. Même le cadre optimiste du De clementia révèle pourtant un échec, celui du théoricien de la politique qui aurait voulu fonder une « méta-éthique » de la royauté sur la vertu extraordinaire de la clementia, mais qui finit par retourner aux sources du stoïcisme et au paradoxe traditionnel selon lequel seul le sage est roi.
P. Christodoulou et St. Wackenier (dir.) De l’oralité à l’écriture. Études offertes à Jean-Marie Bertrand, Cahiers du Centre Gustave-Glotz XXVII 2016, p. 137-171.
Dans sa première partie, l’article se penche sur l’apparition au sein de la démocratie athénienne, pendant la première moitié du IVe siècle, d’une littérature consacrée à la figure de l’expert politique parfait, seul détenteur de la science de gouverner les hommes. Dans les traités de La République et du Politique de Platon, dans les Discours Chypriotes d’Isocrate (À Nicoclès, Nicoclès, Évagoras) et dans la Cyropédie et l’Agésilas de Xénophon, l’épanouissement du véritable homme politique, de l’expert parfait, semble étroitement lié à un type spécifique d’organisation politique : la royauté. Ensuite, la deuxième partie examine comment Platon et Isocrate s’engagent dans un «dialogue» intellectuel qui révèle, d’une part, leur conception commune des liens entre philosophie et pouvoir royal et, d’autre part, leur profond désaccord sur ce que doit être l’art de gouverner les hommes. Nous examinons les œuvres où le véritable politique, qui incarne une forme idéale du pouvoir, arrive à mettre son savoir politique en pratique et à gouverner la cité : La République et le Politique de Platon, d’une part, et les Discours Chypriotes d’Isocrate, d’autre part. C’est justement dans ces textes qu’apparaissent les plus profonds désaccords entre ces deux penseurs politiques. In the first part of this article, we aim to study the emergence, during the Athenian democracy of the first half of the fourth century, of a unique corpus of texts dedicated to the figure of the political expert. We argue that in treatises such as the Republic and the Statesman of Plato, the Cypriot Discourses of Isocrates (To Nicocles, Nicocles, Evagoras) and the Cyropaedia and the Agesilas of Xenophon, the fulfilment of the outstanding political expert is related to a specific political system: kingship. In the second part, we argue that Plato and Isocrates engaged in an intellectual dialogue which reveals, on the one hand, their common conception of the relationship between philosophy and royal power and, on the other hand, their profound disagreement on the practical aspect of political art. We focus on texts where the true statesman, who embodies an ideal type of power manages to put into practice his political knowledge to administrate the city: The Republic and the Statesman of Plato, on the one hand, and the Cypriot Discourses of Isocrates, on the other. It is in these texts that the most profound disagreements between Isocrates and Plato appear.
Filigrane: Écoutes psychothérapiques, 2011
Ce classique de Sophocle, qui continue à nourrir la pensée psychanalytique contemporaine, porte à la scène une panoplie de facteurs psychodynamiques, comprenant des éléments préoedipiens, oedipiens et postoedipiens. La présente analyse de l’Oedipe roi met en lumière cette psychodynamique particulière et se distingue sous trois aspects étroitement interreliés. D’abord, l’auteur se centre presque exclusivement sur le texte dramatique plutôt que sur le mythe classique d’Oedipe en lui-même. Dans un deuxième temps, en se basant sur une étude approfondie du texte grec original et de certains signifiants essentiels, l’analyse met en lumière des éléments comme l’étendue de la charge érotique du langage utilisé par Sophocle, jusqu’ici négligée, de même que le caractère suggestif de ses tautologies apparentes quoique conflictuelles. Enfin, l’auteur approfondit tout en l’harmonisant une approche psychanalytique de l’Oedipe roi en utilisant la perspective des spécialistes de la littérature clas...
servir l'Empire n'est pas sans risques. Advint un jour que l'empereur (il s'agit ici d'Othon III) alla chevaucher sur les rives du Rhin et s'aperçut bien tard avoir oublié certaines reliques qu'il chérissait dans son palais et, plus précisément, dans la chambre nuptiale, soubs le cussyn de mon lit 1. se tournant vers l'un de ses neveux préférés, qu'il teint tres chier et tres amé entre tous aultres 2 , il enjoint à bérold (tel est le nom du neveu, fils du duc de saxe et, surtout, ascendant légendaire de qui sont dessendus les dit seigneurs contes de Savoye 3) de monter incontinent à cheval et de rentrer au palais, bride abaissée, pour récupérer la relique oubliée. bérold s'exécute aussitôt. Quelques heures plus tard, quelle n'est pas sa surprise lorsque, en présence de l'épouse impériale et en mettant sa main sous l'illustre coussin, il se saisit non pas de la précieuse relique mais bien d'une grant barbe, fort masculine et chevaleresque, qui ne lui laisse que peu de doutes sur les agissements de l'impératrice. sitôt dit, sitôt fait, et bérold, plain d'ire, sacha l'espee hors du feurre et occist le chevalier et l'empereris, puis saysi les reliques et retourna en la presence de l'Empereur 4. *.-Guido CAsTELNUOVO, Professeur d'histoire médiévale, Avignon Université, guido.castel
Pierre JAMET Introduction -Résumé de la pièce -Lear et son ombre -Inversion des valeurs -Folie et initiation -Un arrière-plan dionysien -Les vertus du lyrisme -Amor Fati.
Nineteenth-century French Studies, 2019
Scholars are well aware of Musset's apoliticism, thanks to the author's reiterated contempt for public aff airs. Several poems of circumstance praising the royal family and the power that reigned could however lead one to believe that the poet was a fervent supporter of Louis-Philippe. If we consider all of the texts that comment on the monarchy, we see that things are more complex: the postrevolutionary monarchy is oft en devalued in favor of a nostalgia for the past. What Musset proposes is nothing less than a philosophy of history, out of step with what Romantic historians generally develop. Representations of the king are equally original in his work, especially if compared to those of other contemporary playwrights: rather than degraded, Musset's king is a timeless person, belonging to a world from the past that is imaginary and obsolete. (In French) Dans l'après-midi du 24 février [1848], [Musset] commençait une partie avec Delegorgue. .. lorsque des coups de fusil vinrent l'interrompre forcément: le roi Louis-Philippe était fait échec et mat par le peuple parisien. Alfred de Musset était trop véritablement joueur pour s'émouvoir de si peu, il eût volontiers continué sa partie, qu'il considérait déjà comme gagnée, si Delegorgue, en qui les ardeurs belliqueuses venaient de se réveiller aussitôt, ne lui eût brûlé la politesse pour aller brûler quelques amorces sur la place du Palais-Royal avec les gardes nationaux en train d'enlever le poste au Château d'Eau. (Delvau 137
Journée d’études La rhétorique du petit dans l’épigramme grecque et latine de l’époque hellénistique à l’Antiquité tardive, Strasbourg, 26.05.2015
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Savoirs et savants dans la littérature (Moyen Âge - XXe siècle), publié sous la direction de Pascale Alexandre-Bergues et Jeanyves Guérin, 2010
Interférences, 2018
Trivium Revue Franco Allemande De Sciences Humaines Et Sociales Deutsch Franzosische Zeitschrift Fur Geistes Und Sozialwissenschaften, 2013
La Naissance des Beaux-Arts, du Grand Siècle à la Révolution : Chefs-d’oeuvre des collections des Beaux-Arts de Paris, 2019
Philosopher en situation de risque pandémique extrême, 2020
chaine youtube Philosopher en temps de pandémie, 2020
Seventeenth-Century French Studies, vol. 35, n. 1, 2013, p. 3-22., 2013
Les études philosophiques, 2004
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Université Paris Descartes, 2021
Actes de la recherche en sciences sociales, 2004
Études littéraires, 2014
Http Www Theses Fr, 2014