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2015, Mélanges des Sciences Religieuses
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Machiavel est un auteur complexe quant à son rapport à la religion. S’il est clairement établi qu’il fut très critique à l’égard du clergé, il semble avoir évité soigneusement d’écrire sur la religion chrétienne, réservant ses propos explicites à la religion romaine. On peut constater par exemple que Machiavel ne cite que deux fois le Christ dans toute son oeuvre. Sa correspondance privée permet d’établir plus clairement encore comment il concevait le clergé. À travers sa critique de Savonarole et la question de l‘établissement ecclésiastique de son frère Totto, on peut saisir une première esquisse de rapport personnel entre le Secrétaire de la Chancellerie florentine et le christianisme.
Semitica et Classica, 2012
C’est Constantin Paparrhigopoulos, l’historien par excellence de la Grèce moderne, qui récapitula le mieux la pensée de Nicolas Machiavel: «Les foules, écrivit Paparrhigopoulos, n’ont aucune envie d’endurer le martyre; en général, elles n’agissent que dans leur propre intérêt» . En vain donc on chercherait un préambule plus clair, plus précis de la sociologie tant de Machiavel que de celle qui émerge du Coran, le livre sacré des Musulmans. La pensée du philosophe italien, en effet, porte l’empreinte profonde de tout un tissu d’observations sensées et justes du fondateur de l’Islam.
Le problème Machiavel. Science de l’homme, conscience de l’Europe, ed. Giulio De Ligio, Institut Culturel Italien, « Cahiers de l’Hôtel de Galiffet », 2015, 2015
Machiavel et les femmes. Entre machisme et protoféminisme: bilan post-féministe des lectures machiavéliennes sub specie foeminæ
« Il y a tout un livre à faire sur Machiavel. Machiavel et Barbey d’Aurevilly » dans Letteratura permanente Poeti, scrittori, critici per Giorgio Ficarra, Milano, La nave di Teseo,, 2022
Frédérique Dubard de Gaillarbois "Il y a tout un livre à faire sur Machiavel." Machiavel et Barbey d'Aurevilly On est d'abord surpris de rencontrer si souvent le nom de Machiavel sous la plume de Barbey. L'homme, l'auteur, le mythe ou le phantasme de Machiavel apparaissent dans l'oeuvre multiple de cet auteur chatoyant, se pliant aux mille nuances-autobiographique, romanesque, critique-de la palette aurevillienne.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2010
La plainte du « Christ aux Oliviers » (1841) de Nerval, avec sa terrible « nouvelle » de la mort de Dieu, ne retentit pas seule dans le siècle. Le poème, qui suspend le récit de la Passion à la mort du Christ sans évoquer la promesse de la résurrection, se souvient du « Discours du Christ mort » de Jean Paul, tiré du roman Siebenkäs (1796) et traduit, sous le titre « Un songe », par Mme de Staël dans De l'Allemagne (1810) ; il consonne aussi avec « Le Mont des Oliviers » (1843) de Vigny,-lequel, dans Daphné, la deuxième des Consultations du Docteur-Noir (1837), avait déjà fait sienne l'idée d'un naufrage généralisé des croyances ; l'orbite « vaste, noir et sans fond » que le poème évoque rappelle « les cieux dépeuplés » du poème « Mélancholia » (1834) de Gautier, qui fournit en outre à Nerval l'image « d'un grand soleil tout noir » qui passera dans « El Desdichado » (1854) ; déjà Musset, dans Rolla (1833), avait fait de la mort du Christ le signe avant-coureur d'un deuil de la foi et un lieu commun de la mélancolie contemporaine (« Ta gloire est morte, ô Christ ! et sur nos croix d'ébène / Ton cadavre céleste en poussière est tombé 1 »). Pour nombre d'écrivains, l'homme moderne, en défaisant toute illusion et en repoussant toute consolation, est semblable à l'initié d'Isis qui, au moment de lever le dernier voile de la déesse, découvre finalement « l'image de la Mort » 2. Nerval n'est pas seul non plus dans son siècle à rechercher, mi fervent mi sceptique, des religions de substitution. Les hérésies romantiques sont nombreuses, et, Nerval, nous le verrons, en parcourt toute la gamme, des illuminismes les plus fantaisistes aux utopies humanitaires les moins vraisemblables. Il est même possible que Baudelaire songe à lui lorsqu'il stigmatise, dans un article de 1852, les tenants d'une « École païenne » : Nerval ne s'est-il pas fait l'écho de ceux qui croyaient voir dans le Peuple de 1848 une réincarnation du dieu Pan et dans la révolution de Février une forme de « panthéisme » ressuscité ? N'a-t-il pas lui aussi évoqué le nouveau messianisme auquel conduit alors le culte de Napoléon ? N'a-t-il pas été lui-même « ravi par le regard de Junon » lorsqu'il reconnaît dans une cérémonie du Boeuf Gras la survivance d'un rituel païen ? Tous ces thèmes sont moqués par Baudelaire, et tous ces thèmes, nous le verrons, sont bien présents chez Nerval comme chez nombre de ses contemporains. La spécificité de l'oeuvre de Nerval est ailleurs. Si les thèmes religieux qu'elle brasse sont des thèmes d'époque, elle a une façon particulière de les révéler, non seulement en les affectant (d'ironie ou de mélancolie), mais encore en les interprétant, c'est-à-dire en leur conférant un sens à la lumière de l'histoire personnelle, comme, au-delà, à la lumière de l'histoire de toute une génération. Celui qui, dans le Voyage en Orient, se dit « le fils d'un siècle déshérité d'illusions, qui a besoin de toucher pour croire », et, dans Isis, « l'enfant d'un siècle sceptique plutôt
Machiavel est très certainement l'un des grands maîtres de la réflexion morale et politique de Rousseau. De profondes divergences en termes d'interprétation caractérisent cependant l'historiographie à ce sujet 1 . Ces divergences relèvent de différents facteurs, mais elles soulignent avant tout une complexité, sinon une ambivalence qui semble caractériser la pensée de Machiavel lui-même.
Le culte Marial (culte de la Viege Marie) une tradition aux racines paîennes et paléo-chrétiennes. L'ancienneté de la dévotion portée aux Vierges Noires, reprise par l'Ordre du Temple, et portée dans l'Europe.
La religion joue un rôle important dans l'art de la politique pour Nicolas Machiavel . Si elle est inscrite dans les moeurs, le prince ou le législateur ne doit pas hésiter à l'utiliser dans l'exercice de son pouvoir pour servir le bien commun ou la gloire de l'État 1 , quitte à recourir à la superstition si la situation l'exige, en profitant de l'ignorance ou de la crédulité des hommes. Peu importe la vérité ou la fausseté de la croyance, seul compte ses effets politiques. Machiavel, pour cette raison, rend hommage à la sagesse des Romains, qui surent comprendretel Numa Pompiliusles vertus civiles et morales de la religion, au-delà de la question de son fondement. Le législateur se doit d'être habile, en s'aidant de la religion pour renforcer l'obéissance aux lois, commander les armées, favoriser la discipline, encourager la vertu, et « inspirer de la honte aux méchants » 2 . Pour autant, il serait faux de croire que la multitude est uniquement sujette à la superstition. Machiavel, contre la tradition, affirme qu'elle est plus sage, constante, et avisée que le prince. Parmi ses qualités, figure une « vertu occulte » 3 , incompréhensible, et pourtant précieuse, qu'est un don prophétique ou art divinatoire. L'histoire prouve -et Tite-Live lui-même en témoigne, lui qui se méfie de la multitudeque la nature (« l'air » 4 ) envoie des signes prophétiques aux hommes, spécifiquement en temps de crise ou de situations graves, que le législateur ferait bien de prendre au sérieux pour affronter les événements futurs. Machiavel opère une révolution dans la conception de l'opinion commune, concernant le rapport entre le palais (palazzo) et la place publique (piazza). Il met fin à la distinction entre la communis opinio doctorum, l'opinion des savants, et l'opinion du vulgaire, de la masse ou de la plèbe 5 . La multitude, elle aussi, est capable de vérité, non seulement en voyant les choses de près (de loin, elle se trompe souvent), mais également par une sorte d'au-delà de la raisonun art divinatoiredont les supposés « sages » ont tort de se moquer, en le prenant pour de la superstition. Le peuple a ses défauts, que Machiavel est loin d'ignorer. Mais l'habileté du princelégislateur, sa virtù, dépend de sa faculté d'interpréter les signes prophétiques contenus dans cette « matière informe », ce « corps parlant une langue occulte et insensée » 6 , qu'est la multitude.
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Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, 2017
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2010
Archives de sciences sociales des religions, 2000
Machiavel. Une éducation à la liberté., 2013
Revue de métaphysique et de morale, 2009
Http Www Theses Fr, 2014
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2009
Cahiers philosophiques (SCEREN), 97, pp. 9- 22, 2004