Academia.edu no longer supports Internet Explorer.
To browse Academia.edu and the wider internet faster and more securely, please take a few seconds to upgrade your browser.
2021
…
7 pages
1 file
Encore visée plus d’un siècle plus tard par une critique faisant d’elle l’une des origines de l’affadissement de la dramaturgie maeterlinckienne, l’artiste Georgette Leblanc demeure au panthéon de celles qu’une histoire du théâtre par les auteurs et par les metteurs en scène, donc une histoire des hommes, a négligées. Pour la situer, il faut sans doute citer d’abord ceux-là qui lui furent proches. D’une part, on trouve Maurice Maeterlinck (1862-1949), dont elle n’aura jamais été l’épouse malgré les nombreux « Mme Maeterlinck » dont elle usa elle-même par stratégie. D’autre part, Maurice Leblanc (1864-1941), l’auteur de Arsène Lupin, frère aîné dont la nature cheminait « côte à côte » avec la sienne. D’autres hommes gravitent, plus ou moins tôt dans sa vie et de façon plus ou moins durable : les hommes du milieu symboliste, à commencer par Camille Mauclair, compagnon des débuts ; les auteurs et compositeurs des pièces, lyriques ou non, qu’elle interprète tel Jules Massenet ; le réalisateur de L’Inhumaine, Marcel L’Herbier ; Georges Gurdjieff (Pierre Schaeffer), gourou du groupe saphique auquel elle participe. À côté d’eux, se tiennent des femmes. Il y a tout d’abord celles qu’une histoire de la conflictualité féminine a mises en avant : Laurence Alma-Tadema, « fille de », prétendante au titre de l’épouse ; Mary Garden, préférée au titre de créatrice du rôle de Mélisande ; Renée Dahon, jeune protégée finissant par écarter sa guide. Il y a celles avec qui Georgette Leblanc travaille : Réjane (Gabrielle-Charlotte Réju, 1856-1920), comédienne et directrice du théâtre où L’Oiseau bleu est créé en France en 1911 ; Helen Keller (1880-1968), autrice activiste, à qui elle consacrera un ouvrage ; Margaret Caroline Anderson (1886-1973), autrice libertaire, fondatrice de la revue littéraire d’avant-garde The Little Review avec qui elle partage la fin de sa vie. Il y aurait aussi à parler des bonnes, des caméristes, des assistantes qui contribuent à la bonne tenue des maisons autant qu’aux nombreux voyages en France et dans le monde. Figure bourgeoise de la première vague féministe, chanteuse lyrique aux répertoires contrastés, metteuse en scène peu reconnue comme telle, promotrice et médiatrice déterminante d’une œuvre littéraire, Georgette Leblanc fut aussi une collaboratrice intellectuelle pour Maurice Maeterlinck et l’écrivaine principale de plusieurs ouvrages et articles de nature principalement autobiographique ou documentaire. Dans le cadre de ce colloque, il est proposé d’aborder la figure de Georgette Leblanc au travers de l’un ou l’autre des métiers qu’elle a endossés dans le contexte de champs artistiques et intellectuels divers, ou bien encore comme figure moderniste, figure intermédiale ou figure d’une histoire du genre. Ces contextes et ces figures peuvent être étudiés de façon combinée et, dès que nécessaire, dans une perspective transnationale. Nous invitons les contributrices et contributeurs à privilégier l’analyse des œuvres et ouvrages de l’artiste, la mise au jour des contextes socio-historiques dans lesquels elle s’inscrit et la critique de l’historiographie actuelle à partir de travaux récents en études de genre, études théâtrales, histoire transnationale et sociologie.
Les représentations culturelles et les pratiques sociales sont au coeur du renouvellement des études coloniales et impériales depuis les années 1980. Plus récemment, les recherches se sont intéressées à la dimension spatiale des phénomènes coloniaux via la fabrique d'atlas thématiques ou l'analyse de productions cartographiques 1 . Le présent appel à communications invite à explorer plus avant les articulations concrètes entre jeux d'acteurs et transformations spatiales en ayant recours à la notion d'appropriation.
Logement : crises partout, justice nulle part ! L'objectif de cette conférence internationale en anglais et français (avec traduction simultanée), est de penser la crise du logement de façon interdisciplinaire, comparative et à partir de cas d'études variés afin de partager savoirs et stratégies de mobilisations et de luttes. Adressé autant au milieu académique qu'aux groupes militants, cet appel souhaite contribuer à une réflexion collective sur la crise du logement et les logiques capitalistes qui l'alimentent, se traduisant par une augmentation sans précédent des évictions comme des coûts du logement. Le désengagement des États, la complaisance du politique envers les grandes sociétés de promotion immobilière, la financiarisation ou encore la plateformisation du logement sont autant de facteurs imbriqués, qui alimentent une crise durable de l'accès au logement, malgré les luttes citoyennes de plus en plus actives sur ces questions (lutte contre la gentrification, défense du droit au logement, grève des loyers, etc.). Le déplacement des habitant•e•s, la gentrification comme la touristification, et la spéculation mondialisés sont autant de symptômes d'une marchandisation accrue du logement, transformant un droit humain fondamental en actif financier et source d'accumulation parmi d'autres. Le Collectif de Recherche et d'ACtion sur l'Habitat (CRACH) est à l'origine de cet événement scientifique et militant. Le CRACH trouve son origine, il y a une dizaine d'années, dans une double insatisfaction : la faible circulation des savoirs entre milieux académiques et milieux militants d'abord, et l'incapacité ensuite des politiques publiques en matière de logement à s'attaquer réellement aux inégalités socio-spatiales et aux rapports de domination qui les fondent.
2021
Au 15e et 16e siècles, dans la plus prolifique des traditions germaniques des livres d'armes, dite Liechtenauerienne, le terme Zettel renvoie au bref texte en vers, résumant la doctrine, commenté par les glossateurs. Cet article vise à donner des éléments lexicaux concernant ce terme de Zettel, et à en contextualiser historiquement les usages. Sur cette base, on donnera des raisons en faveur d'une traduction du terme en français par fragments.
En présence de l'auteur Alain Farah s'est définitivement imposé comme l'un des romanciers québécois les plus importants de sa génération avec son dernier roman, Mille Secrets Mille Dangers (Montréal, Le Quartanier, 2021). Salué par la critique 1 et plébiscité par le public 2 , celui-ci a déjà fait l'objet d'une transposition théâtrale partielle, sous le titre Chants de Mille Secrets, en collaboration avec Marc Beaupré 3 , et il sera bientôt adapté au cinéma par l'auteur et le réalisateur Philippe Falardeau 4. Ce roman consacre un parcours littéraire aussi remarquable qu'original, commencé voici presque vingt ans avec un recueil de poésie, Quelque chose se détache du port (Le Quartanier,
Ustensiles et espaces culinaires de la Protohistoire au début du XX e siècle Appel à communications
Appel à communication JJC JANUA , 2019
Au XVI e siècle, Montaigne disait à propos de l'éducation des enfants : « Pour frotter et limer leur cervelle contre celle d'autruy, je voudrois qu'on commençast à le promener dès sa plus tendre enfance » (Essais, chap. 25, livre 1). L'une des plus nobles raisons d'entreprendre un voyage est ici énoncée : propice aux rencontres et aux échanges, il est formateur pour l'intelligence et participe intégralement de l'éducation. Au contraire, s'opposant à ce goût manifeste pour le voyage et ses fruits, Jules Renard déclare, désabusé : « À quoi bon voyager ! Il y a de la nature, de la vie et de l'histoire partout » (Journal, 27 août 1906). Qu'importent donc les motivations du voyageur, son entreprise est vaine car il ne découvrira rien d'autre qu'un environnement similaire au sien. Voyager n'est qu'un leurre, l'histoire se répète et l'homme se résume en une médiocrité indigne d'intérêt. Ce désenchantement, propre à un siècle que des perspectives d'aventures ne font plus vibrer, est catégoriquement opposé à l'engouement ordinaire suscité par les nombreux exemples historiques d'individus, peuples ou catégories sociales entreprenant périples, pèlerinages ou expéditions par nécessité, profit ou plaisir. Du nomadisme primitif à l'exploration spatiale, en passant par les pèlerinages religieux ou le commerce des épices, les prétextes pour partir ne manquent pas et se diversifient au fil des siècles. Chaque homme ou chaque femme qui entreprend un périple est motivé(e) par des causes qui lui sont tout à la fois propres et culturelles. S'interroger sur les raisons du voyage nous permettrait d'approfondir nos connaissances aussi bien sur l'imaginaire entourant ce phénomène que sur la vie quotidienne des sociétés passées et présentes. À l'heure du tourisme de masse, où le voyage est un loisir dont l'organisation génère peu de difficultés et la réalité quelques imprévus discrets, la peur de voyager paraît difficilement concevable. Pourtant, cette activité fut longtemps périlleuse. Partir dans un pays lointain, sur une route inconnue, échapper aux corsaires sur mer ou aux brigands sur terre, se nourrir et se loger en toutes circonstances, se frayer un chemin au milieu de populations parfois hostiles, mais aussi répondre à de simples questions financières sont autant d'arguments pertinents pour décourager des velléités de départ. La question se pose alors des motivations du voyage et donc de son intérêt et de son utilité pour ceux qui l'entreprennent car, face à milles contrariétés, pourquoi entreprendre un périple qui n'est qu'incertitude ? Pourquoi voyager ? Qu'en retire-ton ? La réalité est-elle à la hauteur des espérances des voyageurs ? Quel bilan peut-on en dresser une fois le voyage achevé ?
Loading Preview
Sorry, preview is currently unavailable. You can download the paper by clicking the button above.
David Pastorelli, Jacques Descreux, « Bulletin johannique », Recherches de Science Religieuse 109 (2021), p. 307-331.
Call for proposal
La Rotonde: Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa, 2022
Madame de Maintenon en ses terres, 2019