Litera: Journal of Language, Literature and Culture Studies / Litera: Dil, Edebiyat ve Kültür Araştırmaları Dergisi, 2021

Le paradigme poststructural des recherches en sciences humaines permet de considérer la structure et la sémantique des textes littéraires à partir d'une approche ouverte aux autres systèmes sémiotiques. Il est bien connu que le substrat mythologique joue un rôle important dans la formation de la conceptualisation littéraire. D'autre part, l'analyse intertextuelle offre une possibilité de considérer le texte comme un objet d'étude dynamique, en tenant compte du principe diachronique. L'analyse de l'intertexte mythologique est un problème encore nonresolu dans les recherches contemporaines et se limite pour la plupart à l'inventaire des structures à connotation mythique sans dévoiler leur sémantique historique. Ce n'est qu'à partir d'une reconstitution diachronique de l'image du monde grecoromaine sur plusieurs périodes de proto-conceptualisation mythopoétique que l'on découvre les structures et le potentiel sémantique de l'intertexte mythologique. Une fois cette recherche effectuée, nous procédons à l'analyse intertextuelle mythopoétique du drame le plus célèbre, Pelléas et Mélisande, du Prix Nobel de littérature Maurice Maeterlinck. On découvre que tout un système de mythèmes, d'oppositions binaires archaïques, de complexes mythiques prend part à la formation des isotopies sémantiques et structurales générant les particularités de l'image du monde hypertextuelle. Cette conceptualisation rompt avec les idées de la plateforme esthétique de l'optimisme tragique élaborée par Maeterlinck grâce à la neutralisation du complexe mythique Hadès par la symbolique solaire qui implique un renouveau constant de l'âme humaine dans le cycle cosmique de la nature.

2021

Il contributo costituisce un’analisi del mito di Eracle al bivio, trasmesso nei Memorabili di Senofonte (II 1, 21-34) ma attribuito in quest’opera al sofista Prodico di Ceo. L’attribuzione a Prodico di un racconto sulla scelta di Eracle tra vizio e virtù è confermata dalle fonti antiche, in particolare da un’allusione nel Simposio di Platone e da uno scolio alle Nuvole di aristofane, che informa che esso faceva parte dell’opera più nota del sofista nell’antichità, le Ore (o Stagioni). Dopo aver affrontato il problema dell’autenticità del racconto riportato da Senofonte e della sua appartenenza all’opera di Prodico, problema ancora al centro della discussione nella critica più recente, l’analisi segue l’andamento narrativo dell’episodio, per rintracciare in esso una funzione pedagogica in armonia con il pensiero del sofista e collocare l’interpretazione prodicea del mito nel quadro più generale dell’eredità che il movimento sofistico riceve e rielabora a partire dalla tradizione letteraria greca (Omero, Esiodo, i tragici).

Cet article constitue une introduction générale à un texte fondamental de la culture russe médiévale, mais aussi de l'histoire littéraire russe dans son ensemble, Le Dit de la campagne d'Igor. Il s'agit pour nous d'évoquer ce texte selon une double perspective, mais sans chercher à trancher l'insoluble question de l'authenticité : une approche interne du texte tend à souligner ses liens avec la littérature médiévale européenne ; une approche externe souligne l'importance du texte et des débats qu'il a suscités dans la constitution d'une conscience nationale russe, à la fois sur le plan des querelles philologiques et dans l'appropriation de la matière du Dit dans les autres arts (peinture, musique, littérature).

The fact that the Pythia was a first plan character in Herodotus' Histories and the respect that the historian devoted to her is no longer to be demonstrated. The most famous illustration of this high consideration is probably to be found in the narrative of Croesus's devotion towards Apollo and his oracle at Delphi, but several passages confirm this particular status. Herodotus also reports two corruption cases involving the Pythia but, surprisingly, this does not compromise his trust and the authority of the sanctuary. The aim of this article is to show that the paradox is only apparent. In order to do so, I will begin by a rhetorical and linguistic analysis of the mechanisms (mainly from lexical and syntactic points of view) used by the historian to preserve the Pythia as a function. Then I will compare the two corruption cases involving the Pythia found in the Histories to highlight the different effects produced by Herodotus' linguistic choices.

Mythes des origines, Eidôlon, cahiers du LAPRIL (dir. G. Peylet), Université M. de Monatigen Bordeaux 3, 2002

Titre de l'intervention : La" mythologie absolue" chez Alexis Losev. Recherche d'un mythe fondateur et justificateur de la spécificité culturelle et historique de la Russie. Texte de l'intervention : La pensée d'Alexis Losev (1893-1988) est très peu connue en France. La raison principale est sans aucun doute dans le fait qu'aucune oeuvre de ce philosophe russe n'ait jamais jusqu'à ce jour été traduite en français. On le trouve néanmoins mentionné dans un article de G. L. Kline consacré à "la philosophie en Union soviétique autour de 1930", traduit de l'anglais et publié dans le tome de l'Histoire de la littérature russe, portant sur cette période1. Les ouvrages de Nicolas Losski et de Basile Zenkovski sur l'histoire de la philosophie russe2 présentent aussi, mais très succinctement, son oeuvre. Enfin, dernièrement, l'auteur de cet article lui a consacré quelques pages dans un livre où elle étudie l'influence de Husserl et de Heidegger en Russie3. Cependant, dans tous ces textes pratiquement rien n'est dit du thème que nous désirons présenter ici et qui peut être considéré comme le point culminant de son oeuvre : "la mythologie absolue". Nous trouvons seulement dans les textes déjà mentionnés quelques allusions au rapport, crucial pour ce sujet, du "mot" et du "mythe", mais rien qui ne permette d'élucider ce rapport4. C'est donc sur un terrain qui, en France, est encore vierge, que nous nous engageons. Contrairement à ce que pourrait laisser penser la faible prise en considération de l'oeuvre de Losev en France, nous avons affaire, avec ce philosophe, à une personnalité reconnue de l'univers culturel de la Russie. Sa notoriété ne date pas des dernières années et sa pensée est devenue une référence obligée pour tout historien de la culture russe. Alexis Losev a vécu de 1893 à 1988. Ces dates indiquent déjà, par elles mêmes, qu'il s'agit d'une personne ayant traversé les différentes époques de ce siècle tourmenté. Présent,

Bernard POUDERON, 2012

publié dans : Allégorie et symbole, Rennes, 2012, p. 117-145.

In Raphaëlle Costa de Beauregard (éd.), Le Cinéma et ses objets. Poitiers, La Licorne, 1997, p. 247-254.

Comment déconstruire un mythe par la déconstruction de l’outil cinématographique qui est censé le représenter ? Au-delà de la simple parodie de l’idéal chevaleresque, c’est le mélange des genres cinématographiques (juxtaposition, superposition, collision et mise en abyme) qui crée une nouvelle forme de comique.

La critique a généralement crédité Euripide de plusieurs innovations dans le traitement du mythe mis en scène dans l’Héraclès : le personnage de Lycos, l’inversion entre le meurtre des enfants et le voyage aux Enfers, la fin athénienne. L’étude dramaturgique parallèle des scènes du meurtre de Lycos et du meurtre des enfants d’Héraclès montre que les choix mythologiques dépendent de la construction dramaturgique de la pièce.

This paper is a first attempt at defining irony and spotting play on words in Old Russian Literature. It was published in a volume dedicated to prof. Giovanna Borgi-Bercoff Nel mondo degli Slavi : incontri e dialoghi tra culture : studi in onore di Giovanna Brogi Bercoff, a cura di M. Di Salvo, G. Moracci, G. Siedina, Firenze, 2008, t.1, p.255-265