Books by Sylvie Mouysset
Sur un cahier de mauvais papier, le père de famille note les menus et hauts faits de l’existence ... more Sur un cahier de mauvais papier, le père de famille note les menus et hauts faits de l’existence des siens, de la naissance de ses enfants au revenu de ses récoltes, de la guerre qui gronde au passage d’une comète. Avec le livre de raison, nous pénétrons dans le vaste monde des écritures ordinaires, définies par les anthropologues comme l’ensemble des recours à l’écrit qu’imposent à la fois notre vie privée et notre existence sociale.
Régulièrement tenus de la fin du Moyen Âge au XIXe siècle, ces registres domestiques apportent des renseignements de tout premier ordre sur la vie quotidienne de nos ancêtres et constituent aussi des « écrits mnémophores », porteurs de mémoire. Celle-ci est sans doute moins individuelle que familiale : au cœur du livre, chaque scribe sauvegarde, en effet, les événements qui tissent l’histoire de sa lignée. Il destine ces instants de vie aux siens, actuels et à venir, avec le souci de ne rien perdre de leur patrimoine mémoriel. Le temps long de la famille est décliné de père en fils, en forme de comptes et de brèves notices, dans un espace le plus souvent limité à celui de la maisonnée, même si certains scripteurs souhaitent également témoigner de ce qui se passe au dehors et ainsi garder trace du bruissement du monde.
Les écrits du for privé font aujourd’hui l’objet de recherches nouvelles. L’étude de Sylvie Mouysset fait le point sur l’historiographie européenne en ce domaine, en même temps qu’elle dessine un certain nombre de pistes à suivre sans tarder, comme la question de l’auteur, la voix ténue des femmes, l’objet livre ou encore l’écriture du temps. Grâce au dépouillement de quelques quatre cents livres de raison, elle offre la première synthèse française sur le sujet.
Le pouvoir dans la bonne ville. Les consuls de Rodez sous l'Ancien Régime, Rodez-Toulouse, Sociét... more Le pouvoir dans la bonne ville. Les consuls de Rodez sous l'Ancien Régime, Rodez-Toulouse, Société des Lettres de l'Aveyron et CNRS-Framespa, coll. "Méridiennes", 2000.
lls sont quatre dans le Bourg et quatre dans la Cité. À eux huit, ils gouvernent Rodez sous l’Ancien Régime. Unis par des liens politiques, familiaux et amicaux, les consuls tissent la toile d’une trentaine de lignages qui se retrouvent régulièrement à la tête du pouvoir municipal. Ainsi, leurs sphères publique et privée se confondent-elles pour le bien et l’honneur de la capitale du Rouergue. Comment ces Ruthénois entrent-ils dans la Maison de Ville ? Comment s’y maintiennent-ils ? Quelles sont les formes et les représentations du pouvoir municipal ? Quel est le poids de l‘État dans le jeu et les enjeux politiques de ces notables de province ? Tel est le premier objet de ce livre, côté cour. Côté jardin, l’auteur nous invite à pénétrer dans l’intimité des familles, à l’intérieur de leurs belles demeures, en ville comme aux champs, afin de les regarder vivre et de mieux comprendre les formes de la sociabilité patricienne dans une petite ville de province.
Edited Books by Sylvie Mouysset
Actes du colloque de Conques 2008, organisé par le Groupe de recherche sur les écrits du for priv... more Actes du colloque de Conques 2008, organisé par le Groupe de recherche sur les écrits du for privé (GdR 2649)
Sylvie Mouysset, Jean-Pierre Bardet, François-Joseph Ruggiu. Car c'est moy que je peins. Ecriture de soi, individu et liens sociaux (Europe, XVe-XXe siècle), Toulouse, Méridiennes, , 2010.
Diasporas n° 22 (2013) - Écrire sa vie
Auteurs : Isabelle LACOUE-LABARTHE, Sylvie MOUYSSET (coor... more Diasporas n° 22 (2013) - Écrire sa vie
Auteurs : Isabelle LACOUE-LABARTHE, Sylvie MOUYSSET (coord.)
N° ISBN : 978-2-8107-0272-5
Ce numéro s’intéresse au double enjeu du déracinement/enracinement que soulèvent nombre de scripteurs confrontés à l’exil. L’écriture permet, en effet, de dire la souffrance du départ, de la rupture, de l’abandon, parfois de la fuite. Elle ouvre aussi la voie à la reconstruction de soi, de son histoire individuelle, familiale et parfois même nationale. Elle retisse un lien vital entre le monde connu, mais perdu, de son passé et celui, nouveau, inconnu et combien étrange, d’un présent qui reste à conquérir.
Du souci de réalisme à la réinvention fantasmée de son parcours, tous les récits sont possibles. Ces histoires « au ras du sol » offrent aux chercheurs un éclairage singulier sur l’expérience quotidienne et parfois intime d’hommes et de femmes confrontés à la migration.
Année : 2013
Réf. : DIA 22
Code SODIS : F352730
“Écrire au quotidien, du silence à l’expression des femmes” avec Isabelle Lacoue-Labarthe, CLIO, ... more “Écrire au quotidien, du silence à l’expression des femmes” avec Isabelle Lacoue-Labarthe, CLIO, Histoire, femmes et sociétés, n° 35, 2012, p. 7-21.
Articles :
Isabelle Lacoue-Labarthe et Sylvie Mouysset
De « l’ombre légère » à la « machine à écrire familiale »
L’écriture quotidienne des femmes
Isabelle Luciani
De l’espace domestique au récit de soi ?
Écrits féminins du for privé
(Provence, xvie-xviiie siècle)
Nahema Hanafi
Des plumes singulières
Les écritures féminines du corps souffrant au xviiie siècle
Marie-Claire Hoock-Demarle
Correspondances féminines au xixe siècle.
De l’écrit ordinaire au réseau
Anna Iuso
« Ma vie est un ouvrage à l’aiguille »
Écrire, coudre et broder au xixe siècle
Isabelle Lacoue-Labarthe
L’envers du décor
Écrits de femmes sionistes en Palestine (1880-1939)
Regards complémentaires
Christiane Klapisch-Zuber
Épistolières florentines des xive-xve siècles
Philippe Lejeune
Le journal quotidien à Émilie Serpin
(1863-1881)
Actualité de la recherche
Marina Caffiero
Écrire au féminin
Nouvelles recherches en Italie
Eulàlia Miralles et Verònica Zaragoza
Écrits féminins catalans
Bilan et perspectives
Document
Danièle Tosato-Rigo
Charlotte, Angletine, Catherine…
Le journal comme instrument de socialisation à l’ère des salons
Numéro spécial des Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France... more Numéro spécial des Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 122, N°270, 2010.
Critical Editions by Sylvie Mouysset
Papers by Sylvie Mouysset
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2011
Le 8 septembre 1797, le négociant marseillais Antoine-Jean Solier s'adresse en ces termes à son f... more Le 8 septembre 1797, le négociant marseillais Antoine-Jean Solier s'adresse en ces termes à son frère Marc : Tu sais que nous formons une nombreuse famille, je l'ai toujours soutenue jusqu'à ce moment, mais j'ai besoin que tu m'aides parce que, depuis quatre ans, je ne fais que fondre mon beurre, et si les affaires ne reprennent pas, il ne durera pas longtemps 1. Le ton est ici donné de l'esprit et de la lettre des relations entretenues par l'auteur avec sa famille. Le style est direct, sans ambages ni fioritures. Protecteur, volontiers donneur de leçons, Antoine-Jean joue sa partition préférée, celle d'aîné des Solier de Camarès qui érige la solidarité familiale en force vitale du groupe. Au fil d'une plume bavarde, dont le crissement scande ses jours, il dessine les contours de sa vie de fils, de frère, puis d'époux et de père. Né en 1760 au Pont-de-Camarès en Rouergue, Antoine-Jean quitte les confins de sa province et sa famille de modestes marchands pour les rives de la Méditerranée d'où il se lance dans le négoce outreatlantique 2. Son caractère et son parcours singuliers forgent un
Armand Colin eBooks, Jul 1, 2022
https://leblogdelexpo.wordpress.co
Le corps de l’historien n’est pas seulement un corps « objet ». Entre expérience individuelle et ... more Le corps de l’historien n’est pas seulement un corps « objet ». Entre expérience individuelle et expérience sociale, il n’est pas non plus un simple signifiant pour une histoire des représentations, déniant l’hétérogénéité de son ancrage dans le social et dans la « chair ». Le présent ouvrage s’intéresse à la subjectivité de ce corps sensible par lequel le monde advient à la conscience. Creuset de mes sensations, que me donne-t-il à connaître de moi et du monde ? Quelle est la validité de ces savoirs ? C’est ici, plus particulièrement, la potentialité réflexive des narrations du corps que nous interrogeons. Ainsi, moins qu’un ouvrage sur les écritures du corps dans leur lien au savoir, ce livre est une mosaïque de questionnements sur le récit de soi comme récit du monde : car c’est bien de savoirs sur le monde, comme réalité matérielle mais aussi comme monde social où le soi construit son identité, que traitent ces écritures du corps ; et avec elles, de potentialités d’action sur le...
Pourquoi écrire ? Pourquoi garder trace d’événements qui jalonnent notre existence ? Quels sont l... more Pourquoi écrire ? Pourquoi garder trace d’événements qui jalonnent notre existence ? Quels sont les moteurs de cette action à la fois individuelle et collective qui consiste à prendre la plume pour construire une histoire de soi pour soi et, dans la plupart des cas, pour ceux qui peuplent notre petit monde ? Si l’écriture est une action banale, elle demeure essentielle et même constitutive de notre identité de scripteur, et plus largement de notre identité sociale. Cette réflexion s’inscrit d..
Le pouvoir dans la Bonne Ville, 2000
Avec les conseillers et les officiers municipaux, les consuls forment le corps politique de la vi... more Avec les conseillers et les officiers municipaux, les consuls forment le corps politique de la ville. Exceptionnellement, le conseil général – ou assemblée générale des habitants – est réuni pour mesurer l’état de l’opinion sur des affaires jugées importantes. Bernard Chevalier souligne le paradoxe de la coexistence d’un conseil restreint et d’une assemblée générale à base sociale large, « situation en apparence bizarre » Il serait simple de voir dans l’affaiblissement du rôle politique de l’..
Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 2010
Le livre de raison est livre de comptes : « Compter ses biens, compter les siens », telle pourrai... more Le livre de raison est livre de comptes : « Compter ses biens, compter les siens », telle pourrait être la définition la plus courte – et pourquoi pas la meilleure, après celle de Furetière, bien sûr ! – de ce registre domestique que nombre de pères de famille resserraient en un temps qui n’est pas si lointain, dans l’intimité de leur cabinet. Au cœur de ces feuillets, le scripteur fixe pour l’éternité les menus et hauts faits de son existence quotidienne. L’écriture du for privé se conjugue au présent, au rythme lent d’un temps soigneusement daté. Pourtant, la tentation est grande de revenir un moment sur l’histoire de ses prédécesseurs : il s’agit souvent, au début du livre, d’enraciner la mémoire familiale dans un passé ressuscité par une plume bavarde, au gré des souvenirs, ou mieux, des « vieilles paperasses » patiemment rassemblées afin de combler les lacunes mémorielles du clan. Sous forme de listes, de courtes notices, voire d’arbres hâtivement esquissés, la généalogie prend vie. Elle révèle alors à son lecteur un portrait de famille idéal, oscillant entre précision horlogère et imagination poétique. Elle est là pour cela, car il s’agit bien de donner du groupe l’image la plus forte et la plus belle, celle d’une grande famille unie par des liens aussi solides qu’honorables.Mouysset Sylvie. Une écriture à la recherche des siens : livre de raison et quête des ancêtres (France, XVe-XIXe siècle). In: Entre mémoire et histoire : écriture ordinaire et émergence de l’individu. Actes du 134e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Célèbres ou obscurs : hommes et femmes dans leurs territoires et leur histoire », Bordeaux, 2009. Paris : Editions du CTHS, 2010. pp. 67-83. (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 134-3
Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 2002
Mouysset Sylvie. De père en fils : livre de raison et transmission de la mémoire familiale (Franc... more Mouysset Sylvie. De père en fils : livre de raison et transmission de la mémoire familiale (France du Sud, XVe-XVIIIe siècle). In: Religion et politique dans les sociétés du Midi. Actes du 126e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Terres et hommes du Sud », Toulouse, 2001. Paris : Editions du CTHS, 2002. pp. 139-151. (Actes du Congrès national des sociétés savantes, 126
La trame d’une étoffe correspond au fil horizontal, le plus actif car il fait le décor. On dit jo... more La trame d’une étoffe correspond au fil horizontal, le plus actif car il fait le décor. On dit joliment des trames qu’elles sont lancées, liserées ou brochées. Continues ou interrompues, elles se travaillent à la navette, à la canette, ponctuellement parfois, le temps de former un motif. Le fil de chaîne, lui, d’emblée monté sur le métier, est stable. Ici, la métaphore prend tout son sens : vêture et pouvoir seraient la chaîne et notre colloque l’une des trames possibles de recherche. D’une t..
31 Ausenseitertum und Selbst(er)findung in Europa (16.-18. Jahrhundert) SYLVIE MOUYSSET (Toulouse... more 31 Ausenseitertum und Selbst(er)findung in Europa (16.-18. Jahrhundert) SYLVIE MOUYSSET (Toulouse) Francoise Knopper und Wolfgang Fink legen einen Sammelband vor, in dem ein markantes und wenig gelaufiges Thema behandelt wird: die Leser werden hier zu einer kollektiven Reflexion uber Autobiographie und Marginalitat zur Zeit der Aufklarung angehalten. Manche dieser Texte erscheinen zunachst banal, sind es aber nicht, da der Lebenslauf der Autoren oft einzigartig ist. Diese Autoren haben die Aufmerksamkeit der Neuzeithistoriker kaum geweckt, abgesehen von James Amelang, dessen gelungene Synthese uber die popularen Autobiographien im Eur-opa der modernen Epoche 1998 erschienen ist. 1 Noch dazu lassen sich beide Her-ausgeber von einem eventuellen Mangel an Handschriften nicht abhalten, ebenso wenig von der Schwierigkeit, Texte zu interpretieren, die die Wechselfalle ihrer Aufbewahrung uberdauert haben. Diese Vorgangsweise bietet drei Vorteile: die Anerkennung, dass Ich-Aussagen Geschich...
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Books by Sylvie Mouysset
Régulièrement tenus de la fin du Moyen Âge au XIXe siècle, ces registres domestiques apportent des renseignements de tout premier ordre sur la vie quotidienne de nos ancêtres et constituent aussi des « écrits mnémophores », porteurs de mémoire. Celle-ci est sans doute moins individuelle que familiale : au cœur du livre, chaque scribe sauvegarde, en effet, les événements qui tissent l’histoire de sa lignée. Il destine ces instants de vie aux siens, actuels et à venir, avec le souci de ne rien perdre de leur patrimoine mémoriel. Le temps long de la famille est décliné de père en fils, en forme de comptes et de brèves notices, dans un espace le plus souvent limité à celui de la maisonnée, même si certains scripteurs souhaitent également témoigner de ce qui se passe au dehors et ainsi garder trace du bruissement du monde.
Les écrits du for privé font aujourd’hui l’objet de recherches nouvelles. L’étude de Sylvie Mouysset fait le point sur l’historiographie européenne en ce domaine, en même temps qu’elle dessine un certain nombre de pistes à suivre sans tarder, comme la question de l’auteur, la voix ténue des femmes, l’objet livre ou encore l’écriture du temps. Grâce au dépouillement de quelques quatre cents livres de raison, elle offre la première synthèse française sur le sujet.
lls sont quatre dans le Bourg et quatre dans la Cité. À eux huit, ils gouvernent Rodez sous l’Ancien Régime. Unis par des liens politiques, familiaux et amicaux, les consuls tissent la toile d’une trentaine de lignages qui se retrouvent régulièrement à la tête du pouvoir municipal. Ainsi, leurs sphères publique et privée se confondent-elles pour le bien et l’honneur de la capitale du Rouergue. Comment ces Ruthénois entrent-ils dans la Maison de Ville ? Comment s’y maintiennent-ils ? Quelles sont les formes et les représentations du pouvoir municipal ? Quel est le poids de l‘État dans le jeu et les enjeux politiques de ces notables de province ? Tel est le premier objet de ce livre, côté cour. Côté jardin, l’auteur nous invite à pénétrer dans l’intimité des familles, à l’intérieur de leurs belles demeures, en ville comme aux champs, afin de les regarder vivre et de mieux comprendre les formes de la sociabilité patricienne dans une petite ville de province.
Edited Books by Sylvie Mouysset
Sylvie Mouysset, Jean-Pierre Bardet, François-Joseph Ruggiu. Car c'est moy que je peins. Ecriture de soi, individu et liens sociaux (Europe, XVe-XXe siècle), Toulouse, Méridiennes, , 2010.
Auteurs : Isabelle LACOUE-LABARTHE, Sylvie MOUYSSET (coord.)
N° ISBN : 978-2-8107-0272-5
Ce numéro s’intéresse au double enjeu du déracinement/enracinement que soulèvent nombre de scripteurs confrontés à l’exil. L’écriture permet, en effet, de dire la souffrance du départ, de la rupture, de l’abandon, parfois de la fuite. Elle ouvre aussi la voie à la reconstruction de soi, de son histoire individuelle, familiale et parfois même nationale. Elle retisse un lien vital entre le monde connu, mais perdu, de son passé et celui, nouveau, inconnu et combien étrange, d’un présent qui reste à conquérir.
Du souci de réalisme à la réinvention fantasmée de son parcours, tous les récits sont possibles. Ces histoires « au ras du sol » offrent aux chercheurs un éclairage singulier sur l’expérience quotidienne et parfois intime d’hommes et de femmes confrontés à la migration.
Année : 2013
Réf. : DIA 22
Code SODIS : F352730
Articles :
Isabelle Lacoue-Labarthe et Sylvie Mouysset
De « l’ombre légère » à la « machine à écrire familiale »
L’écriture quotidienne des femmes
Isabelle Luciani
De l’espace domestique au récit de soi ?
Écrits féminins du for privé
(Provence, xvie-xviiie siècle)
Nahema Hanafi
Des plumes singulières
Les écritures féminines du corps souffrant au xviiie siècle
Marie-Claire Hoock-Demarle
Correspondances féminines au xixe siècle.
De l’écrit ordinaire au réseau
Anna Iuso
« Ma vie est un ouvrage à l’aiguille »
Écrire, coudre et broder au xixe siècle
Isabelle Lacoue-Labarthe
L’envers du décor
Écrits de femmes sionistes en Palestine (1880-1939)
Regards complémentaires
Christiane Klapisch-Zuber
Épistolières florentines des xive-xve siècles
Philippe Lejeune
Le journal quotidien à Émilie Serpin
(1863-1881)
Actualité de la recherche
Marina Caffiero
Écrire au féminin
Nouvelles recherches en Italie
Eulàlia Miralles et Verònica Zaragoza
Écrits féminins catalans
Bilan et perspectives
Document
Danièle Tosato-Rigo
Charlotte, Angletine, Catherine…
Le journal comme instrument de socialisation à l’ère des salons
Critical Editions by Sylvie Mouysset
Papers by Sylvie Mouysset
Régulièrement tenus de la fin du Moyen Âge au XIXe siècle, ces registres domestiques apportent des renseignements de tout premier ordre sur la vie quotidienne de nos ancêtres et constituent aussi des « écrits mnémophores », porteurs de mémoire. Celle-ci est sans doute moins individuelle que familiale : au cœur du livre, chaque scribe sauvegarde, en effet, les événements qui tissent l’histoire de sa lignée. Il destine ces instants de vie aux siens, actuels et à venir, avec le souci de ne rien perdre de leur patrimoine mémoriel. Le temps long de la famille est décliné de père en fils, en forme de comptes et de brèves notices, dans un espace le plus souvent limité à celui de la maisonnée, même si certains scripteurs souhaitent également témoigner de ce qui se passe au dehors et ainsi garder trace du bruissement du monde.
Les écrits du for privé font aujourd’hui l’objet de recherches nouvelles. L’étude de Sylvie Mouysset fait le point sur l’historiographie européenne en ce domaine, en même temps qu’elle dessine un certain nombre de pistes à suivre sans tarder, comme la question de l’auteur, la voix ténue des femmes, l’objet livre ou encore l’écriture du temps. Grâce au dépouillement de quelques quatre cents livres de raison, elle offre la première synthèse française sur le sujet.
lls sont quatre dans le Bourg et quatre dans la Cité. À eux huit, ils gouvernent Rodez sous l’Ancien Régime. Unis par des liens politiques, familiaux et amicaux, les consuls tissent la toile d’une trentaine de lignages qui se retrouvent régulièrement à la tête du pouvoir municipal. Ainsi, leurs sphères publique et privée se confondent-elles pour le bien et l’honneur de la capitale du Rouergue. Comment ces Ruthénois entrent-ils dans la Maison de Ville ? Comment s’y maintiennent-ils ? Quelles sont les formes et les représentations du pouvoir municipal ? Quel est le poids de l‘État dans le jeu et les enjeux politiques de ces notables de province ? Tel est le premier objet de ce livre, côté cour. Côté jardin, l’auteur nous invite à pénétrer dans l’intimité des familles, à l’intérieur de leurs belles demeures, en ville comme aux champs, afin de les regarder vivre et de mieux comprendre les formes de la sociabilité patricienne dans une petite ville de province.
Sylvie Mouysset, Jean-Pierre Bardet, François-Joseph Ruggiu. Car c'est moy que je peins. Ecriture de soi, individu et liens sociaux (Europe, XVe-XXe siècle), Toulouse, Méridiennes, , 2010.
Auteurs : Isabelle LACOUE-LABARTHE, Sylvie MOUYSSET (coord.)
N° ISBN : 978-2-8107-0272-5
Ce numéro s’intéresse au double enjeu du déracinement/enracinement que soulèvent nombre de scripteurs confrontés à l’exil. L’écriture permet, en effet, de dire la souffrance du départ, de la rupture, de l’abandon, parfois de la fuite. Elle ouvre aussi la voie à la reconstruction de soi, de son histoire individuelle, familiale et parfois même nationale. Elle retisse un lien vital entre le monde connu, mais perdu, de son passé et celui, nouveau, inconnu et combien étrange, d’un présent qui reste à conquérir.
Du souci de réalisme à la réinvention fantasmée de son parcours, tous les récits sont possibles. Ces histoires « au ras du sol » offrent aux chercheurs un éclairage singulier sur l’expérience quotidienne et parfois intime d’hommes et de femmes confrontés à la migration.
Année : 2013
Réf. : DIA 22
Code SODIS : F352730
Articles :
Isabelle Lacoue-Labarthe et Sylvie Mouysset
De « l’ombre légère » à la « machine à écrire familiale »
L’écriture quotidienne des femmes
Isabelle Luciani
De l’espace domestique au récit de soi ?
Écrits féminins du for privé
(Provence, xvie-xviiie siècle)
Nahema Hanafi
Des plumes singulières
Les écritures féminines du corps souffrant au xviiie siècle
Marie-Claire Hoock-Demarle
Correspondances féminines au xixe siècle.
De l’écrit ordinaire au réseau
Anna Iuso
« Ma vie est un ouvrage à l’aiguille »
Écrire, coudre et broder au xixe siècle
Isabelle Lacoue-Labarthe
L’envers du décor
Écrits de femmes sionistes en Palestine (1880-1939)
Regards complémentaires
Christiane Klapisch-Zuber
Épistolières florentines des xive-xve siècles
Philippe Lejeune
Le journal quotidien à Émilie Serpin
(1863-1881)
Actualité de la recherche
Marina Caffiero
Écrire au féminin
Nouvelles recherches en Italie
Eulàlia Miralles et Verònica Zaragoza
Écrits féminins catalans
Bilan et perspectives
Document
Danièle Tosato-Rigo
Charlotte, Angletine, Catherine…
Le journal comme instrument de socialisation à l’ère des salons