Jean-Marc Doyen
Archéologue et historien de l’Antiquité tardive, mais protohistorien de formation, Jean-Marc Doyen (né en 1954) s’est très tôt orienté vers l’histoire économique en fondant sa réflexion sur l’étude des monnaies en tant que traceurs socioéconomiques. Chercheur associé au Laboratoire HALMA ‒ Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens (Université de Lille – Sciences humaines et sociales), il y codirige un séminaire d’épigraphie et de numismatique, conduit des stages, dirige des thèses et enseigne l’anthropologie de la monnaie. Depuis plusieurs années, il développe à Lille des recherches autour du thème de l’ « archéologie du geste ».Jean-Marc Doyen est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages et de près de 300 articles publiés dans des revues spécialisées. Il dirige depuis sa création en 2011 le Journal of Archaeological Numismatics, une revue internationale consacrée à l’archéonumismatique.
Phone: 003226471916
Address: 29, rue François Roffiaen B-1050 Bruxelles (Belgium)
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Books by Jean-Marc Doyen
This second colloquium was entitled: Coins for the Gods, Coins for the Merchants ‒ Economy of the sacred compared to the economy of profane ; Monnaies pour les dieux, monnaies pour les marchands ‒ L’économie du sacré comparée à l’économie du profane; Νομίσματα για τους θεούς, Νομίσματα για τους εμπόρους ‒Η οικονομία των ιερών και η σχέση της με την οικονομία της αγοράς. It focused on the discoveries of coins in religious contexts, again in a limited geographical context, that around the Mediterranean shores, but always covering a long period, from Classical Greece to the Byzantine period.
Over the course of the two days, 22 papers were presented by leading experts in the field. There were 28 of them, coming from ten different countries (Germany, Belgium, Brazil, Bulgaria, Greece, Italy, The Netherlands, Turkey, United Kingdom and the U.S.A.) showing the interest that the scientific community has in this type of topic. Of the 22 papers presented in 2019, 16 were the subject of a written contribution. At the end of this volume, we have chosen to include the abstracts sent by the other speakers and included in the booklet given to all participants at the beginning of the conference.
A third colloquium, which should have been dedicated to foundation deposits, could unfortunately not be held on the planned date (end of 2021) due to the pandemic. Our small team of volunteers has not withstood this ordeal, which has done great damage to research in the social sciences and humanities around the world, and the organization of other study days of the same kind in the future is unfortunately largely compromised.
Jean-Marc Doyen, Panagiotis Iossif and Luc Severs
Mais la récolte documentaire ne doit pas se limiter aux seules monnaies. D’innombrables petits objets – plombs, cachets et sceaux, méreaux et jetons, insignes de pèlerinage, médailles religieuses et pendeloques, ainsi que les moules qui permettent de les fabriquer – méritent toute notre attention. Même récents, voire subactuels, de tels objets ne témoignent-t-ils pas de gestes beaucoup plus anciens ? Le même intérêt que celui porté aux monnaies gauloises ou romaines doit désormais leur être appliqué : même si les ouvrages de références manquent encore, leur archivage seul permettra d’établir des cartes de répartition et de définir, au moins au niveau de la région, leur lieu de production.
À l’occasion de son 65e anniversaire, 115 de ses collègues et amis ont rédigé 81 contributions, portant sur l’Égyptologie et l’Égyptomanie, le Néolithique et les âges des métaux, l’Antiquité et le Moyen-Âge, sans oublier la relecture des mondes anciens.
A l’initiative des laboratoires HALMA (Lille) et ANHIMA (Paris), une journée d’étude consacrée à ce thème a été organisée à l’université de Lille le 8 février 2019. Elle réunissait treize chercheurs appartenant à six nationalités différentes (Belgique, France, Italie, Moldavie, Suisse, Tunisie). Le présent volume réuni les textes de six contributions (J.-M. Doyen, J.-P. Duchemin, L. Trommenschlager, F. Pilon, Th. Cardon, B. Guillot, B. Soum, S. Alix, Z. Loum, Fl. Marani, P. Nouvel et K. Charrier) donnant aux lecteurs une vue sur l’ensemble des thèmes abordés.
Assez rapidement, les chercheurs intéressés par l’histoire économique ont trouvé dans la monnaie un excellent traceur de l’activité humaine. Grâce à la quantification, elle-même liée au développement d’outils statistiques propres à la monnaie, qui débute dans les années 1960, nous entrons dans l’ère de l’archéonumismatique, celle des métadonnées, toujours en plein développement.
Depuis quelques années, les anthropologues, les archéologues et archéonumismates – qui redécouvrent, près d’un demi-siècle après sa création, la « new archaeology » – se penchent enfin sur les usages non strictement économiques de la monnaie. C’est ainsi qu’est apparue une troisième numismatique, dans laquelle la monnaie en tant que simple moyen de paiement s’efface devant de nombreux autres rôles, aussi bien sociaux que religieux. Cet aspect anthropologique de la monnaie peut être lié à différents critères comme le métal, les images que porte le flan monétaire, où encore le renvoi implicite au pouvoir émetteur ou même au statut des utilisateurs.
Le concept d’anthroponumismatique est ici défini pour la première fois, même si l’idée d’une « anthropologie de la monnaie » est devenue depuis peu un sujet à la mode.
L’intérêt de ces textes semble avoir largement échappé à la plupart des historiens et numismates francophones. De ce fait, certaines monnaies importantes ont perdu leur pedigree en cours de route.
Jean-Marc Doyen propose dans ce volume une traduction française de ces 41 articles, notes et notices, en conservant l’illustration originale (améliorée aussi souvent que possible). Chaque texte est suivi de commentaires plus ou moins développés et d’une mise à jour des données. Le volume s’achève par une brève synthèse relative au règne de Salonin en tant qu’auguste, un des sujets de prédilection de l’auteur comme du traducteur.
Hans Gilljam est également le créateur en 1986 du « Gilljam Prize for Third-Century Numismatics » remis tous les deux ans par la Royal Numismatic Society de Londres à un chercheur qui s’est illustré dans la numismatique du IIIe siècle, et plus particulièrement dans celle de l’Empire gaulois.
Les monnaies de fouilles ne sont pas oubliées : elles viennent d’Apamée de Syrie (Chr. Lauwers et R. Margos) ou de Sagalassos (F. Stroobants).
C. Morrisson et F. de Callataÿ insistent finalement sur le caractère novateur des travaux d’Henri Pottier et leur enseignement pour les recherches à venir.
Après une décennie d’incessantes disputes, leurs armées s’affrontèrent finalement en 324 ; les batailles d’Andrinople (3 juillet) et de Chrysopolis (18 septembre) furent fatales à Licinius, laissant Constantin seul maître de l’Empire.
Mais de 308 à 324, les deux augustes se querellèrent régulièrement en tentant de placer en ordre utile de succession leurs enfants respectifs : Licinius junior d’une part, et d’autre part les nombreux fils et neveux de Constantin ‒ Crispus, Constantin II, Constance II, Constant, Dalmatius et Hannibalianus, éliminés les uns après les autres. La logique veut que ce soit le plus cruel des descendants de Constantin, Constance II, qui ait survécu.
Les années 307-324 sont captivantes à plus d’un titre. À la monotonie du monnayage des différentes Tétrarchies succède un renouveau iconographique. D’anciens thèmes sont remis au goût du jour alors que des revers nouveaux font leur apparition. À l’uniformité soigneusement élaborée pour des raisons politiques des portraits tétrarchiques, se substitue la dernière grande efflorescence de l’iconographie impériale romaine, avec en tête la production de l’atelier de Lyon.
Les vingt-quatre textes réunis dans ce volume ont été écrits entre 1978 et 2019. Ils témoignent dès lors de quatre décennies d’évolution de la recherche sur l’histoire politique, socioéconomique et numismatique de ce qui s’appelait alors péjorativement le « Bas-Empire », une riche et passionnante période désormais qualifiée d’Antiquité tardive.
Leur réalité, attestée indirectement comme le montre l’auteur, ne fait toutefois aucun doute. Il n’est nullement exagéré de parler, à leur propos, d’un véritable naufrage des sources qui n’empêche nullement d’avancer, sur des bases solides, l’existence de marchés financiers performants. Seul le degré de sophistication de cette économie demeure désormais au centre des discussions.
En un mot, quels étaient ces marchés ? Quel était leur niveau de complexité ? Qui les contrôlait ? Quand, sous quelle forme et dans quel but ont-ils émergé ? Autant de questions auxquelles Jean-Marc Doyen tente sinon de donner des réponses, du moins évoquer quelques pistes de réflexion qui mériteraient d’être explorées à l’avenir.
Pour la première fois dans la recherche, une place prépondérante est laissée à la grande finance, aux changeurs / banquiers et surtout aux entrepreneurs qui surent mettre à profit des innovations technologiques majeures afin de modifier à leur profit les régimes politiques, principalement oligarchiques, alors en vigueur chez les Celtes.
François DE CALLATAŸ, Marc Bar et les monnaies grecques : le philologue et l’esthète
Jean-Claude RICHARD RALITE, Marc Bar un résistant belge futur numismate
Francis de LAVELEYE, Marc Bar, un passeur de lumière. Hommage pour rendre… la monnaie de sa pièce à un grand enseignant
Luc SEVERS, Le taureau à cornes bouletées : un traceur chronologique de la fin de l’Âge du fer ? Recherches iconographiques
à propos d’une tête de bovidé de Liberchies (Hainaut, Belgique)
Eugène WARMENBOL, Les haches à douille des types Couville et Maure, d’Arlon à Wetteren et, pourquoi pas, Zelzate. Nouvelles réflexions autour des haches armoricaines avec une provenance belge
Rudy DILLEN, Kingdom of Commagene: Punches and Countermarks
Panagiotis P. IOSSIF & Christian LAUWERS
Un lot de monnaies de bronze séleucides : le « trésor de bronzes séleucides, commerce 2014 »
Robert DE MÛELENAERE, La circulation en Europe des monnaies grecques et assimilées émises au-delà du Tigre
Patrick PASMANS, A Coin Hoard of Attambelos II, King of Characene (17/6 BC - 8/9 AD)
Louis-Pol DELESTRÉE, Les chaînes de la production monétaire en Gaule : outillage et premiers constats
Jean-Marc DOYEN, Mars Camulos chez les Rèmes : à propos d’une tessère en plomb inscrite du sanctuaire de Liry (Ardennes, France)
Philip TORDEUR, “The day the sky fell” – Numismatic Data for the Solar Eclipse of 63 BC
Michel WAUTHIER, Un quart de statère oublié du premier monnayage des Ambiani : objet de prestige ou outil économique ?
Michel AMANDRY , Le monnayage de Trajan à Mégalopolis Sébastéia
Jean-Patrick DUCHEMIN, Monnaies grecques et romaines provinciales découvertes en Nord – Pas-de-Calais et Picardie
Vincent GENEVIÈVE, Monnaies romaines provinciales découvertes dans le Sud-ouest de la Gaule
Thierry CARION, Enquête autour du denier de César à l’éléphant, un denier qui trompe énormément
Daniel GRICOURT, Dominique HOLLARD & Fabien PILON, Les graveurs d’effigies sur les monnaies d’imitation de Postume et la localisation de l’atelier II à Châteaubleau (Seine-et-Marne)
Jean-Claude THIRY, Analyse stylistique des deniers de la République romaine frappés en 55 av. J.-C.
Michel THYS, Serapi Comiti Avg – Sérapis et Postume
Johan VAN HEESCH, Les asses en orichalque d’Hadrien
Renato CAMPO, Fiorini e bisanti, Arabes et Chrétiens, croisades et commerce entre Orient et Occident au XIIIe siècle
Jérôme PARMENTIER, Gembloux, portus carolingien ? Les deniers à la légende « +GENCLIACO POR » et leur correspondance hypothétique avec Gembloux
Gaetano TESTA, Deux hypothèses sur l’abandon des titres comtaux sur les gillats émis en Provence au nom du roi Robert
Lucia TRAVAINI, Monete “puniche” d’oro nella Sicilia del 1466: un nome colto per doble nordafricane. La zecca di Messina nel 1466
Jacques TOUSSAINT, Le médailleur Alphonse Darville (1910-1990) ou le créateur d’harmonie
This second colloquium was entitled: Coins for the Gods, Coins for the Merchants ‒ Economy of the sacred compared to the economy of profane ; Monnaies pour les dieux, monnaies pour les marchands ‒ L’économie du sacré comparée à l’économie du profane; Νομίσματα για τους θεούς, Νομίσματα για τους εμπόρους ‒Η οικονομία των ιερών και η σχέση της με την οικονομία της αγοράς. It focused on the discoveries of coins in religious contexts, again in a limited geographical context, that around the Mediterranean shores, but always covering a long period, from Classical Greece to the Byzantine period.
Over the course of the two days, 22 papers were presented by leading experts in the field. There were 28 of them, coming from ten different countries (Germany, Belgium, Brazil, Bulgaria, Greece, Italy, The Netherlands, Turkey, United Kingdom and the U.S.A.) showing the interest that the scientific community has in this type of topic. Of the 22 papers presented in 2019, 16 were the subject of a written contribution. At the end of this volume, we have chosen to include the abstracts sent by the other speakers and included in the booklet given to all participants at the beginning of the conference.
A third colloquium, which should have been dedicated to foundation deposits, could unfortunately not be held on the planned date (end of 2021) due to the pandemic. Our small team of volunteers has not withstood this ordeal, which has done great damage to research in the social sciences and humanities around the world, and the organization of other study days of the same kind in the future is unfortunately largely compromised.
Jean-Marc Doyen, Panagiotis Iossif and Luc Severs
Mais la récolte documentaire ne doit pas se limiter aux seules monnaies. D’innombrables petits objets – plombs, cachets et sceaux, méreaux et jetons, insignes de pèlerinage, médailles religieuses et pendeloques, ainsi que les moules qui permettent de les fabriquer – méritent toute notre attention. Même récents, voire subactuels, de tels objets ne témoignent-t-ils pas de gestes beaucoup plus anciens ? Le même intérêt que celui porté aux monnaies gauloises ou romaines doit désormais leur être appliqué : même si les ouvrages de références manquent encore, leur archivage seul permettra d’établir des cartes de répartition et de définir, au moins au niveau de la région, leur lieu de production.
À l’occasion de son 65e anniversaire, 115 de ses collègues et amis ont rédigé 81 contributions, portant sur l’Égyptologie et l’Égyptomanie, le Néolithique et les âges des métaux, l’Antiquité et le Moyen-Âge, sans oublier la relecture des mondes anciens.
A l’initiative des laboratoires HALMA (Lille) et ANHIMA (Paris), une journée d’étude consacrée à ce thème a été organisée à l’université de Lille le 8 février 2019. Elle réunissait treize chercheurs appartenant à six nationalités différentes (Belgique, France, Italie, Moldavie, Suisse, Tunisie). Le présent volume réuni les textes de six contributions (J.-M. Doyen, J.-P. Duchemin, L. Trommenschlager, F. Pilon, Th. Cardon, B. Guillot, B. Soum, S. Alix, Z. Loum, Fl. Marani, P. Nouvel et K. Charrier) donnant aux lecteurs une vue sur l’ensemble des thèmes abordés.
Assez rapidement, les chercheurs intéressés par l’histoire économique ont trouvé dans la monnaie un excellent traceur de l’activité humaine. Grâce à la quantification, elle-même liée au développement d’outils statistiques propres à la monnaie, qui débute dans les années 1960, nous entrons dans l’ère de l’archéonumismatique, celle des métadonnées, toujours en plein développement.
Depuis quelques années, les anthropologues, les archéologues et archéonumismates – qui redécouvrent, près d’un demi-siècle après sa création, la « new archaeology » – se penchent enfin sur les usages non strictement économiques de la monnaie. C’est ainsi qu’est apparue une troisième numismatique, dans laquelle la monnaie en tant que simple moyen de paiement s’efface devant de nombreux autres rôles, aussi bien sociaux que religieux. Cet aspect anthropologique de la monnaie peut être lié à différents critères comme le métal, les images que porte le flan monétaire, où encore le renvoi implicite au pouvoir émetteur ou même au statut des utilisateurs.
Le concept d’anthroponumismatique est ici défini pour la première fois, même si l’idée d’une « anthropologie de la monnaie » est devenue depuis peu un sujet à la mode.
L’intérêt de ces textes semble avoir largement échappé à la plupart des historiens et numismates francophones. De ce fait, certaines monnaies importantes ont perdu leur pedigree en cours de route.
Jean-Marc Doyen propose dans ce volume une traduction française de ces 41 articles, notes et notices, en conservant l’illustration originale (améliorée aussi souvent que possible). Chaque texte est suivi de commentaires plus ou moins développés et d’une mise à jour des données. Le volume s’achève par une brève synthèse relative au règne de Salonin en tant qu’auguste, un des sujets de prédilection de l’auteur comme du traducteur.
Hans Gilljam est également le créateur en 1986 du « Gilljam Prize for Third-Century Numismatics » remis tous les deux ans par la Royal Numismatic Society de Londres à un chercheur qui s’est illustré dans la numismatique du IIIe siècle, et plus particulièrement dans celle de l’Empire gaulois.
Les monnaies de fouilles ne sont pas oubliées : elles viennent d’Apamée de Syrie (Chr. Lauwers et R. Margos) ou de Sagalassos (F. Stroobants).
C. Morrisson et F. de Callataÿ insistent finalement sur le caractère novateur des travaux d’Henri Pottier et leur enseignement pour les recherches à venir.
Après une décennie d’incessantes disputes, leurs armées s’affrontèrent finalement en 324 ; les batailles d’Andrinople (3 juillet) et de Chrysopolis (18 septembre) furent fatales à Licinius, laissant Constantin seul maître de l’Empire.
Mais de 308 à 324, les deux augustes se querellèrent régulièrement en tentant de placer en ordre utile de succession leurs enfants respectifs : Licinius junior d’une part, et d’autre part les nombreux fils et neveux de Constantin ‒ Crispus, Constantin II, Constance II, Constant, Dalmatius et Hannibalianus, éliminés les uns après les autres. La logique veut que ce soit le plus cruel des descendants de Constantin, Constance II, qui ait survécu.
Les années 307-324 sont captivantes à plus d’un titre. À la monotonie du monnayage des différentes Tétrarchies succède un renouveau iconographique. D’anciens thèmes sont remis au goût du jour alors que des revers nouveaux font leur apparition. À l’uniformité soigneusement élaborée pour des raisons politiques des portraits tétrarchiques, se substitue la dernière grande efflorescence de l’iconographie impériale romaine, avec en tête la production de l’atelier de Lyon.
Les vingt-quatre textes réunis dans ce volume ont été écrits entre 1978 et 2019. Ils témoignent dès lors de quatre décennies d’évolution de la recherche sur l’histoire politique, socioéconomique et numismatique de ce qui s’appelait alors péjorativement le « Bas-Empire », une riche et passionnante période désormais qualifiée d’Antiquité tardive.
Leur réalité, attestée indirectement comme le montre l’auteur, ne fait toutefois aucun doute. Il n’est nullement exagéré de parler, à leur propos, d’un véritable naufrage des sources qui n’empêche nullement d’avancer, sur des bases solides, l’existence de marchés financiers performants. Seul le degré de sophistication de cette économie demeure désormais au centre des discussions.
En un mot, quels étaient ces marchés ? Quel était leur niveau de complexité ? Qui les contrôlait ? Quand, sous quelle forme et dans quel but ont-ils émergé ? Autant de questions auxquelles Jean-Marc Doyen tente sinon de donner des réponses, du moins évoquer quelques pistes de réflexion qui mériteraient d’être explorées à l’avenir.
Pour la première fois dans la recherche, une place prépondérante est laissée à la grande finance, aux changeurs / banquiers et surtout aux entrepreneurs qui surent mettre à profit des innovations technologiques majeures afin de modifier à leur profit les régimes politiques, principalement oligarchiques, alors en vigueur chez les Celtes.
François DE CALLATAŸ, Marc Bar et les monnaies grecques : le philologue et l’esthète
Jean-Claude RICHARD RALITE, Marc Bar un résistant belge futur numismate
Francis de LAVELEYE, Marc Bar, un passeur de lumière. Hommage pour rendre… la monnaie de sa pièce à un grand enseignant
Luc SEVERS, Le taureau à cornes bouletées : un traceur chronologique de la fin de l’Âge du fer ? Recherches iconographiques
à propos d’une tête de bovidé de Liberchies (Hainaut, Belgique)
Eugène WARMENBOL, Les haches à douille des types Couville et Maure, d’Arlon à Wetteren et, pourquoi pas, Zelzate. Nouvelles réflexions autour des haches armoricaines avec une provenance belge
Rudy DILLEN, Kingdom of Commagene: Punches and Countermarks
Panagiotis P. IOSSIF & Christian LAUWERS
Un lot de monnaies de bronze séleucides : le « trésor de bronzes séleucides, commerce 2014 »
Robert DE MÛELENAERE, La circulation en Europe des monnaies grecques et assimilées émises au-delà du Tigre
Patrick PASMANS, A Coin Hoard of Attambelos II, King of Characene (17/6 BC - 8/9 AD)
Louis-Pol DELESTRÉE, Les chaînes de la production monétaire en Gaule : outillage et premiers constats
Jean-Marc DOYEN, Mars Camulos chez les Rèmes : à propos d’une tessère en plomb inscrite du sanctuaire de Liry (Ardennes, France)
Philip TORDEUR, “The day the sky fell” – Numismatic Data for the Solar Eclipse of 63 BC
Michel WAUTHIER, Un quart de statère oublié du premier monnayage des Ambiani : objet de prestige ou outil économique ?
Michel AMANDRY , Le monnayage de Trajan à Mégalopolis Sébastéia
Jean-Patrick DUCHEMIN, Monnaies grecques et romaines provinciales découvertes en Nord – Pas-de-Calais et Picardie
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Daniel GRICOURT, Dominique HOLLARD & Fabien PILON, Les graveurs d’effigies sur les monnaies d’imitation de Postume et la localisation de l’atelier II à Châteaubleau (Seine-et-Marne)
Jean-Claude THIRY, Analyse stylistique des deniers de la République romaine frappés en 55 av. J.-C.
Michel THYS, Serapi Comiti Avg – Sérapis et Postume
Johan VAN HEESCH, Les asses en orichalque d’Hadrien
Renato CAMPO, Fiorini e bisanti, Arabes et Chrétiens, croisades et commerce entre Orient et Occident au XIIIe siècle
Jérôme PARMENTIER, Gembloux, portus carolingien ? Les deniers à la légende « +GENCLIACO POR » et leur correspondance hypothétique avec Gembloux
Gaetano TESTA, Deux hypothèses sur l’abandon des titres comtaux sur les gillats émis en Provence au nom du roi Robert
Lucia TRAVAINI, Monete “puniche” d’oro nella Sicilia del 1466: un nome colto per doble nordafricane. La zecca di Messina nel 1466
Jacques TOUSSAINT, Le médailleur Alphonse Darville (1910-1990) ou le créateur d’harmonie
images on the coins through a structuralist analysis. We propose here a brief study of coinage of the Remi, based on this exceptional piece of scholarship, with the aim to unveil some of Lengyel’s ideas and theories
The poliad god of this people living in Gallia Belgica, known by his Celtic name ‘Camulos’, the champion’ was the subject, under the Roman Empire, of a cult both inside and outside of the city. The activities of his cultores in the civitas are only known by some twenty references (twelve bronze figures, four monumental sculptures and four inscriptions) – all from the period of Imperial Rome thus raising the question of the identity of the warrior god, perhaps some predecessor of Mars Camulus, in the pantheon of the Remi prior to the Roman conquest. Numismatics has demonstrated the existence of a character who could be Camulos, brandishing a spear and carrying a torque, in four successive emissions of cast coinage between 160 and 80 BCE.
The silver coinage minted in Gaul by the emperor Majorian (457-461) is now attested by 59 coins struck from 37 obverse and 39 reverse dies. The estimated number of original dies is 121 pairs. These would have made it possible to produce about 2.5 million argentei weighing about 0.59/0.60 g each, i. e. 4,460 Roman pounds of silver, a considerable amount. The mapping of the 14 findspots demonstrates that the circulation of these was centred on the left bank of the Rhône-Saône axis. The 13 definite coin groups come from an official workshop, hypothetically located in Lyon, and several illegal mints in the same area.
In 256/257 CE, the imperial mint located at Viminacium, in the province of Moesia, produced billon antoniniani with an image of Gallienus on the obverse carrying a spear pointing forward and a shield. This first appearance of a ‘military bust’ in the imperial coinage, itself a copy of one of the many such military designs in use at provincial mints, particularly those in the eastern part of the empire, marks a change in the status of the emperor.
reigns of Marcus Aurelius and Commodus, between 175/ 76 and 177 CE, is described here for the first time. The style of the coin allows us to
assign it to the very earliest phase of coinages of Gallienus from the mint at Siscia, first opened by Gallienus towards the end of 263 CE. The
reverse refers to the emperor’s campaigns against the Germans, also attested by certain coins from the mints at Rome and Milan; this type
can also be compared with an aureus, likewise unique, in the name of Postumus.
an illustration of a denarius of the emperor Victorinus which has remained unknown to all (modern) reference works. The comparative
precision of the drawing now permits a positive identification with a reverse-die known to have also stuck several aurei.
an illustration of a denarius of the emperor Victorinus which has remained unknown to all (modern) reference works. The comparative
precision of the drawing now permits a positive identification with a reverse-die known to have also stuck several aurei.
scholar Alphonse de Witte (1851-1916) on 27 February 1890 provides information on the discovery of a Merovingian tremissis, still unique a century and a half later, and bearing the oldest mention of Antwerp, in the form ANDERPVS
Keywords: denarii – Flavian – Antonine – wear of coins
Keywords: Valentinian Dynasty – Ardennes – urban context
relation to the deceased, whether he/she was cremated or buried.
The basic case is that of a single coin which shows quite systematically signs of burning (intentional or during the incineration process), is associated with incinerated bones or it is clearly highlighted in the
case of assemblies of numerous coins. This “coin of passage”, has often been the subject of an iconographic choice (eagle, altar, pyre).
On the other hand, there are narrative sequences of two, three or even several dozen coins: pairs of gendered coins (“monetary couples”) sometimes separated in space, triplets of a juvenile portrait placed between a male and a female image (“monetary families”) reserved to immature individuals.
The last concept highlighted here is that of “closing” coins. These coins are present at different levels of the backfills of the grave and are sometimes accompanied by a sherd bearing a symbolic value. Other coins,
referred to as “commemoratives”, were introduced into the tomb in later phases through a conduit of libations. They can be compared to the deposits made around the grave during commemorative meals (refrigeria).
Keywords: gender studies ‒ cremations/inhumations – narrative sequences – funerary scenography – manipulated/
mutilated coins – pars pro toto
L’archéologie montre que les Rèmes sont une population d’origine autochtone. Le nom qu’ils se sont donné, ou que leurs voisins leurs ont accordés, est preimos, « les Premiers » (dans le sens des premiers occupants), qui a évolué en Reimos.
Le cadre géographique est en place dès le milieu du Hallstatt D1, vers 560/550 av. J.-C., sinon plus tôt. Le territoire qu’ils occupent reste stable pendant très longtemps, jusqu’au Moyen Âge sans doute. Toutefois, une anomalie se marque au niveau de la frontière opposant les Rèmes aux Atuatuques, prétendument issus des invasions cimbriques des années 114 à 101. Il semble que les premiers aient cherché à occuper un territoire montant jusqu’à l’axe Chimay-Couvin-Vireux, afin sans doute de contrôler les productions minières : cuivre, plomb et surtout or.
La Calestienne est défendue sur 45 km par une ligne de neuf fortifications taillées sur le même principe de l’« éperon tronqué », dont les plus connues sont Lompret, fouillé naguère par Anne Cahen-Delhaye, et Olloy-sur-Viroin, toujours en cours de fouilles.
Pour argumenter le tracé de la frontière septentrionale séparant les Rèmes des Atuatuques, nous ferons appel à quatre types de sources : la toponymie, l’archéologie, la numismatique et l’histoire ecclésiastique.
*Univ. Lille, CNRS, Ministère de la Culture et de la Communication, UMR 8164 ‒ Laboratoire de recherche HALMA – Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens
Faculté des Sciences historiques, artistiques et politiques, Domaine Universitaire du Pont de Bois, BP 60149, F-59653 VILLENEUVE D’ASCQ Cedex.
Contrairement à la recherche portant sur l’usage de la monnaie en contexte funéraire, qui a fait l’objet d’assez nombreux colloques au cours des trois dernières décennies et qui profite d’une solide réflexion méthodologique fondée sur un protocole de prélèvement précis et largement diffusé depuis longtemps, la « monnaie des dieux » demeure le parent pauvre de l’archéonumismatique.
Alors que des centaines – voire des milliers ‒ de sanctuaires antiques, grands et petits, s’étalant de l’Espagne à l’Asie centrale, ont été fouillés au cours du siècle qui vient de s’écouler, les études portant sur le numéraire qui y fut récolté, souvent très abondant, sont bien souvent restées au niveau de la simple analyse factuelle.
Il convient désormais d’avancer des pistes de réflexion fondées sur des pratiques d’enregistrement précises des données, et sur leur traitement statistique, afin de répondre aux questions élémentaires qui sont : quand ? Pour qui ? Par qui ? Et pourquoi ?
Nous aborderons dans cet exposé, essentiellement méthodologique, la problématique inhérente aux découvertes venant des deux types de séjour des dieux sur terre : les lieux de cultes naturels – parmi lesquels les gouffres, puits, lacs et marais ‒ et les sanctuaires construits, les premiers pouvant du reste être parfois inclus dans les seconds. Si les premiers reçoivent essentiellement des dons définitifs, car techniquement irrécupérables, à des divinités souvent infernales, les seconds sont autant des lieux de culte que des centres périodiques de commerce, de loisir et de consommation. Le statut ‒ cultuel ou non ‒ des trouvailles y est plus ambigu, au point que l’on est souvent en droit de poser la question : les dieux ont-ils vraiment besoin de monnaie ?
L’interruption quasi totale de la frappe du bronze dans les ateliers de Gaule (Trèves, Lyon et Arles), au plus tard en 402, mais peut-être déjà dès 395, provoque rapidement un manque de petite monnaie. Pendant la première moitié du Ve s., l’alimentation en aes 4 se fait à partir d’Aquilée, dont la part augmente au fil du temps, au détriment de Rome qui alimente le sud de la Gaule. L’importation de petite monnaie au-delà des Alpes semble une initiative privée (mercatores et negotiatores) motivée par un désir de lucre et impliquant l’achat de grandes quantités d’aes 4 obsolètes aux banquiers d’Italie du Nord.
Mais ces apports extérieurs ne couvrent pas tous les besoins. Afin de multiplier les signes monétaires, on voit alors resurgir de façon très systématique des substituts (monnaies de plomb) et la pratique ancienne du fractionnement, qui, dans la région, avait disparu sous le règne de Néron. Les espèces fractionnées sont très diverses : monnaies gauloises, sesterces et moyens bronze du Haut-Empire, deniers et antoniniens de billon, etc. Mais ce sont surtout les pièces de grand module du IVe s. (grands nummi tétrarchiques, maiorinae des années 348-363, aes 2 des années 381-388, qui sont coupées en 2, 4, 8 ou 16.
Une enquête minutieuse menée sur des dizaines d’« habitats perchés » des Ardennes belges et françaises, et du Jura franco-suisse, occupés du IVe au VIe s., montre qu’aucun site, même de statut social élevé, n’échappe à la circulation des monnaies coupées, l’unité pondérale de base restant l’aes 4 théodosien.
Au début des années 1980, un programme interdisciplinaire entrepris à l’initiative de P. Bonenfant et A. Fontana (Université libre de Bruxelles) a été intégré ‒ sous forme de convention ‒ aux prospections et fouilles portant sur le même thème menées alors depuis une dizaine d’années entre Chimay et Vireux par les chercheurs de l’association Amphora.
Dans ce nouveau cadre institutionnel, des prospections géophysiques ont été menées sur deux sites (Treignes et Nismes, entité de Viroinval), finalement fouillés, mais jamais publiés in extenso.
Si le premier de ces ateliers de réduction du minerai de fer remonte incontestablement au Haut-Empire romain, le second a montré la coexistence, au même endroit mais à des moments très différents, d’activités métallurgiques techniquement identiques. La première date du IIIe s. apr. J.-C., la seconde remonte au XVIIe s. La découverte est d’autant plus surprenante qu’au même moment fonctionne, dans la même localité, à quelques centaines de mètres, un haut-fourneau placé sous le contrôle d’un maître de forges.
Les relations entre les deux types d’activités, l’une artisanale, l’autre industrielle, leurs produits (fonte versus acier ?) et leur rentabilité, sont ici mises en lumière.
Mais de manière plus générale, c’est la densité extrême des petits sites métallurgiques éparpillés sur les hauteurs qui caractérise la Calestienne. Ce savoir-faire, associé aux ressources locales en minerai et en bois, explique la survivance des activités métallurgiques sur ce petit affluent de la Meuse depuis la fin de la Tène jusqu’à la fermeture en 1982 des « Hauts-Fourneaux de la Chiers » à Vireux-Molhain.
Depuis plusieurs années, nous archivons méticuleusement des milliers de monnaies antiques et médiévales venant d’habitats jurassiens tardifs, un travail de longue haleine entrepris dans le cadre d’un Projet Collectif de Recherche intitulé « Les sites de hauteur de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge en Franche-Comté (IVe-IXe siècle » et placé sous la houlette de D. Billoin et de Ph. Gandel. Plusieurs études préliminaires, soit régionales, soit consacrées à un seul site, ont mis en évidence une circulation non négligeable des siliques et fractions de siliques à partir du règne de Constantin III (408-411). Cette présence, minime mais systématique, rompt avec la situation prévalant au cours du IVème siècle, caractérisée comme (presque) partout ailleurs par l’absence totale d’argent nouvellement monnayé, du moins avant les années 390.
Au sein de ce monnayage théodosien (379-455) et postérieur, nous avons été surpris par la présence d’un certain nombre de minuscules monnaies d’argent au nom de Majorien (457-461), considérées par les numismates comme « rarissimes », issues d’un atelier parfois localisé à Soissons, une hypothèse sans fondement.
Ce colloque est l’occasion de faire le point sur ce monnayage apparemment moins rare qu’il n’y paraît, et de tenter d’en mesurer l’importance économique.
2e Rencontres internationales de numismatique // 2. Internationales Numismatikertreffen Argentum Romanorum sive Barbarorum, Université de Caen Normandie, 12-13 octobre 2017 :
Philhellène et lettré, l'empereur Gallien se situe à la charnière entre le principat et le dominat. Sous son règne, du moins après la disparition de son père Valérien (259/260), sont explorées des voies iconographiques nouvelles, essentiellement d'origine orientale, afin de donner au prince un statut nouveau, celui de princeps a diis electus. Le geste et l'attribut seront au centre de recherches menées par l'administration impériale, sans doute sous le contrôle direct de l'empereur. Des recueils iconographiques et des archives monétaires réunissant des sources parfois lointaines et anciennes (lagides, séleucides voire indo-grecques), seront mises à contribution.
Mais à côté de ces innovations, l'empereur cherche à se rattacher au Siècle d'Or des Antonins par une sorte de filiation iconographique fictive. Si Trajan, évoqué indirectement en tant que symbole de l'optimus princeps, est attesté dans le monnayage aussi bien à Rome qu'à Antioche, c'est vers Hadrien que Gallien se tournera afin de constituer une imagerie fondée sur la Felicitas deorum. Ce programme iconographique semble plutôt viser un public italien. La mise en parallèle de bustes impériaux très spécifiques montre l'importance accordée après 264, année de l'archontat de Gallien à Athènes et son initiation aux mystères d'Eleusis, à Hadrien ‒ qui avait occupé la même charge ‒ en tant que modèle du « bon » Prince.
XLIe Colloque international et pluridisciplinaire d’HALMA. Mémoires de Trajan, Mémoires d’Hadrien, Lille, 28-30 septembre 2017.
Méthodes de la numismatique et de l’épigraphie appliquées à l’histoire et à l’archéologie
Les travaux de numismatique s’articulent en deux cycles : d’une part, la pratique de la restauration, et d’autre part, la méthodologie des ensembles. Cette dernière a pour but de former les étudiants et chercheurs aux méthodes quantitatives appliquées aux monnaies de fouilles. Il donne l’occasion de manipuler du matériel issu de fouilles récentes, de contribuer à la lecture, à la description, à l’identification et à l’archivage des monnaies. Au-delà de ce stade de simple mise en œuvre des sources, sera abordé le problème de l’interprétation socio-économique d’ensembles de monnaies de sites, à partir de la quantification des données.
Un second stage, indépendant du premier, sera consacré plus spécifiquement à des travaux pratiques de restauration des monnaies. Aucune formation spécifique n’est nécessaire. Le stage est ouvert à tous et s’adresse aussi bien aux archéologues (Protohistoire, Antiquité, Moyen-âge) qu’aux historiens (Antiquité, Moyen-âge) et philologues classiques.
Les études épigraphiques permettront d’aborder des cas concrets en lien avec l’archéologie locale, mais aussi du monde romain dans son ensemble.
Une partie est consacrée à l’actualité de la recherche et nous accueillerons au sein du laboratoire des conférenciers invités qui exposeront leurs découvertes et leurs études.
La cité des Rèmes se caractérise par le nombre et l'importance des agglomérations, grandes, moyennes et petites, et par l'absence quasi totale des villae. Les prospections aériennes effectuées depuis un demi-siècle sur un substrat particulièrement favorable (craie) ont permis de découvrir plus d'un millier d'enclos fossoyés protohistoriques, de très nombreuses "fermes indigènes" mais quasi aucune villa. L'occupation depuis le LT C2 jusqu'à l'époque flavienne est pourtant intense. En effet, la période 275/250 av. - 68 apr. J.-C. est attestée par un peu plus de 14.000 monnaies issues de 383 sites couvrant l'ensemble des activités socio-économiques (agglomérations, fortifications, sites ruraux et industriels, nécropoles, sanctuaires).
Un autre modèle de mise en valeur du sol doit donc être proposé pour un "non villa lanscape" particulièrement typique.
Monnaies et marchés dans les campagnes de la Gaule du Nord. Atelier organisé dans le cadre du programme RurLand, Paris, INHA, 11 septembre 2015.
Jean-Marc Doyen, chercheur habilité à diriger des recherche, UMR 8164 du CNRS (Université de Lille, laboratoire HALMA - Histoire, Archéologie, Littérature des Mondes Anciens) et collaborateur scientifique au Centre de Recherche en Archéologie et Patrimoine de l'ULB.
Conférence " Les Celtes avant César : une " économie substantive ", Jeudi 12 mai à 17 h, au Collège de Belgique, à Bruxelles.
Marc Bompaire
Trouvailles de monnaies de bronze romaines en contexte médiéval : un bouquet de questions
Thibault Cardon
Monnaies de bronze en contexte médiéval : la position du problème en France
Flavia Marani
La position du problème en Italie. Quelle circulation : monétaire, résiduelle, « funéraire » ?
Alessia Rovelli
The Circulation of Late Roman Bronze Coinage in Early Medieval Italy: an update
Jean-Marc Doyen
Quelques réflexions sur les modalités de l’introduction du monnayage théodosien dans le circuit économique de la Gaule septentrionale (v. 390-480 apr. J.-C.)
Ludovic Trommenschlager, Gaël Brkojewitsch, Marion Legagneux
& Sandrine Marquié
Le monnayage issu des phases de démantèlement : une réalité complexe à interpréter
Marie-Laure Le Brazidec
Usages monétaires et ornementaux à la période mérovingienne en Picardie : trois exemples de nécropoles dans l’Oise
Ruth Pliego
The circulation of copper coins in the Iberian Peninsula during the Visigothic
Period: new approaches
Andrea Saccocci
La circolazione di moneta bronzea tardo-romana e bizantina in Italia Settentrionale: non soltanto una questione archeologica
Joël Françoise, Cécile Morrisson
Monnaies de bronze tardives et byzantines en Provence au VIe s. apr. J.-C.
Philippe Schiesser
Des decanummi de Théodebert (534-548) frappés à Marseille ?
Marie-Laure Le Brazidec
La circulation des monnaies de bronze tardives en Languedoc-Roussillon
Marc Parvérie
La circulation des bronzes d’al-Andalus en Narbonnaise au VIIIe s.
David Billoin & Jean-Marc Doyen
La circulation monétaire sur les sites de hauteur tardo-romains et alto-médiévaux du massif jurassien (vers 400-900 apr. J.-C.)
Jens Christian Moesgaard
Monnaies romaines au Moyen Âge : l’apport des contextes archéologiques
Vincent Geneviève
Les trouvailles de monnaies de bronze romaines en contexte médiéval et leur possible circulation à cette période : quelques exemples issus de l’archéologie et des trésors monétaires du Sud‑Ouest de la France
Thibault Cardon
Étude de cas et éléments d’une synthèse régionale en Champagne-Ardenne (France)
Nicolas Clément
Les monnaies du Bas-Empire dans des contextes médiévaux (Ve-XIVe s.) en Vivarais
Table-ronde et conclusions
Olivier Bruand
Les monnaies de bronze romaines en contexte médiéval : réflexions sur des observations en cours
Cécile Morrisson
Monnaies de bronze romaines en contexte médiéval : le point de vue d’un observateur « oriental »
Loin du simple ramassage de mobilier auquel fut longtemps limitée la fouille de sépultures, la discipline prend désormais en compte deux données essentielles : d’une part l’anthropologie biologique qui permet de replacer le défunt au cœur des considérations portant sur le domaine funéraire et d’autre part l’étude poussée des phénomènes taphonomiques permettant de restituer l’agencement de la tombe. Les objets déposés dans les tombes sont dès lors considérés comme des éléments constituant le dispositif au cœur duquel se place le défunt : en d'autres termes, ils sont à même de nous renseigner sur les gestes funéraires.
Au sein de ce nouveau champ d’investigations que constitue l’étude des gestes et des rites, la prise en compte des données fournies par l’analyse des monnaies en contextes funéraires n'a pas encore pris son véritable essor, sans doute du fait de l’absence de synthèses présentant ce qui est de l’ordre du possible en la matière. Il s'agit pourtant indubitablement d'un thème à placer au cœur de ce renouveau de l'archéologie funéraire : le geste de dépôt d’une ou plusieurs monnaies s’insère en effet dans les séquences rituelles complexes et variées qui visent à constituer la tombe.
La Gaule du Nord offre des espaces particulièrement dynamiques en terme d’archéologie qui font désormais office de véritables zones pionnières pour ces réflexions, notamment du point de vue méthodologique. La question des découvertes monétaires de sépultures mérite aujourd’hui d’être revue par le biais d’une approche résolument contextuelle, envisagée à la lumière des progrès conceptuels de ces dernières années en matière d’analyse de la documentation funéraire.
Cette journée d’étude sera par conséquent l’occasion de confronter les expériences en matière de prise en compte des données numismatiques, tout en offrant un cadre de réflexions et d’échanges sur des questions communes aux archéologues et aux numismates concernant les protocoles d’étude des monnaies et l’intégration des données qu’elles livrent au sein du discours propre à l’archéologie funéraire.
Thanks to new methods of investigation, the field of funerary archaeology has developed in the last years. Fine excavation, precise archiving of contextual data and the many pluri-discinplinary studies have led to the establishment of an “archaeology of ritual”. Far from the simple gathering of material that excavating burials was confined to, this discipline now takes into account two essential things: biological anthropology and the study of taphonomic phenomena. The objects that were deposited in the tombs are then considered as part of the context in which the deceased is placed: in other words they can inform us on the funerary gestures.
Although the study of rites and gestures seems like an innovating field in archaeology, the taking into account of the data from the analysis of coins from funerary contexts has not yet followed this trend, despite the fact that this theme is undoubtedly at the heart of the renewal of funerary archaeology. The gesture of depositing one or more coins is indeed part of complex and various ritual sequences whose aim is the constitution of a tomb. Since the conferences held at Salerna (“Caronte. Un obolo per l’Aldila”, 20-22 Februrary 1995) and at Neuchatel (“Trouvailles monétaires de tombes”, 3-4 March 1995), which were thought of as pioneers on this matter, no new summary has been attempted on this practice nor on the integration of numismatic data within the funerary archaeology speech itself.
The aim of this conference is to revisit the question of monetary discoveries within burials through a contextual approach, incited by conceptual progress in the analysis of funerary documentation that has been made in the last years. This strictly anthropological approach aims at establishing a dialectical relationship between the facts that are precisely documented and their integration into a theoretical framework.
In this prospect, we would like to organize the days of the conference around central questions of material aspects of the practice, of their place within ritual sequences and their evolution in a longer timeframe. The ambition of this conference is to confront the state of our knowledge, methods and case studies in the Mediterranean between the 5th cent. B.C. and the 7th cent. A.D.
This meeting will be an opportunity for addressing questions that are common to archaeologists and numismatists as far as the protocol of the study of coins in funerary contexts is concerned. An important place will therefore be devoted to the recent data and to the innovating methods of approach.
The geographical and chronological frames that have been set will allow us to have an overview of local particularities and chronological evolutions as well as shed light on new lines of approach on the practice (specific observations, specific studies, possible correlations…).
The accent will be on transdisciplinary approaches and on excavations with precise documentation, which are the only ones capable of rendering the contexts in which these gestures take place.
Proposals for papers (title and abstracts of ca. 20 lines) or for posters (A0 format required) are expected by April 30, 2017.
Contact address: piossif@ebsa.info
The selection comity will meet at the beginning of May 2017.
The length of each paper will be 30 minutes maximum (+15 minutes for discussion)
Definitive texts will have to be submitted within one month after the conference for publication in a special issue of the Journal of Archaeological Numismatics (JAN 2019/9), to be released in May/June 2019.
The analysis is based on a corpus of 1796 coins with an iron core (nummi subferrati), put together thanks to a collective investigation covering the provinces of Germania Inferior and Superior, Gallia Belgica, Lugdunensis, Aquitania and Narbonnensis, the Alpes Pœninae, Raetia, Noricum and Pannonia. The different quantitative approaches have enabled the identification of two phases of production separated by both location and time. Phase 1 occurred between AD 20/30 and AD 60/70 and essentially involved Gallia Belgica and the provinces of Germania. 88% of its output comprised Asses, copyingtypes issued under Augustus and Nero. After a hiatus of still indeterminate length, but undoubtedly of almost a century, Phase 2 occurred, dated between c. AD 160 and AD 220 and characterised by the production of sestertii (50%). During the initial period it was located both in the north-west of Gaul and in the Danubian provinces, where it developed rapidly and vigorously. The production of bronze subferrati fell into disuse during the 230s AD and disappeared completely shortly after 260, this no doubt co-inciding with the appearance of cast forgeries in copper alloy, produced in large quantities thanks to a simpler technology. The following authors contributed to this dossier : Cécile Arnould, Paul Beliën, Aleksander Bursche, Jean-Marc Doyen, Vincent Geneviève, Helle Horsnaes, Marie-Laure Le Brazidec, Stéphane Martin, Markus Peter, Ursula Pintz, François Reinert, Caroline Rossez, Fran Stroobants & Johan van Heesch.