Books by Elodie Lecuppre-Desjardin
Prendre les armes, prier le Ciel et tenir la plume à la fin du Moyen Âge. Mélanges,ages en l'honneur du professeur Bertrand Schnerb. Revue du Nord, tome 105, janv-juin 2023 (495 p.) , 2023
SOMMAIRE tome 105-446 janvier-juin 2023 Prendre les armes, prier le Ciel et tenir la plume à la f... more SOMMAIRE tome 105-446 janvier-juin 2023 Prendre les armes, prier le Ciel et tenir la plume à la fin du Moyen Âge. Mélanges en l'honneur du professeur Bertrand Schnerb (Textes réunis par Élodie Lecuppre-Desjardin et Valérie Toureille) Élodie Lecuppre-Desjardin Préface du numéro thématique. et Valérie Toureille 9 Articles Un point de vue sur la reddition des villes et forteresses au XV e siècle : le témoignage de la Chronique contenue dans le manuscrit Londres, College of Arms, M9.
The Illusion of the Burgundian State , 2022
L'odeur du sang et des roses. Relire Johan Huizinga aujourd'hui., 2019
Pour la première fois en France, des chercheurs spécialistes de la fin du Moyen Âge se sont rasse... more Pour la première fois en France, des chercheurs spécialistes de la fin du Moyen Âge se sont rassemblés pour discuter et proposer des clefs de lecture permettant de saisir l’essence d’un classique au succès international : L’Automne du Moyen Âge de Johan Huizinga. Toujours d’actualité pour son impressionnant pouvoir de suggestion, le chef-d’œuvre du grand intellectuel néerlandais, paru en 1919 et traduit en français en 1932, s’adresse à tous ceux - littéraires, philosophes, historiens et historiens de l’art - qui ont su repérer dans ce livre une autre façon de penser et d’écrire l’histoire du XVe siècle septentrional. S’attachant particulièrement aux formes de vie et de pensée, l’écriture de Huizinga peut se révéler déroutante pour un public de chercheurs attachés à une méthodologie plus rationnelle. Les réflexions rassemblées ici permettent de faire le point sur les raisons qui font de cette œuvre, si controversée soit-elle, une référence mais aussi un trésor d’inspirations et d’intuitions toujours aussi stimulantes après un siècle d’existence.
note 15 : À propos de la politique dispendieuse de Louis XI, Philippe de Commynes écrit : « Et fa... more note 15 : À propos de la politique dispendieuse de Louis XI, Philippe de Commynes écrit : « Et faisoit plus parler de luy parmi le royaulme que ne feit jamais : et le faisoit de paour qu'on ne le tint pour mort (car comme j'ay dict, peu le veoient), que quant on oyoit parler des oeuvres qu'il faisoit, chascun avoit doubte ; et ne pouvoient a poyne croyre qu'il fust malade ». Ph. de Commynes, Mémoires, J. Blanchard (ed.), Paris, 2007, VI, 7, p. 472. note 17 : Sur la publicisation des dépenses du prince, voir Christine de Pizan, Le livre des faits et bonnes moeurs du roi Charles V le Sage, I, 8, « Il n'observait pas ces rites royaux pour son propre plaisir, mais pour maintenir la tradition et montrer aux rois futurs par son exemple quel était le digne cérémonial qui convenait à l'honneur de la maison de France, car celle-ci mérite qu'on lui accorde les fastes les plus éclatants », cité dans L. Scordia, Le roi doit vivre du sien… Voir également Guillaume Fillastre, Premier volume de la Toison d'Or, suivi du second, édition de 1530. Bibliothèque Municipale de Lille, N°43533, fol. XVv-XVI : « De magnanimité qui est vertu a par soy … Magnificence fait tenir mesure et terme de raison es grans coustaiges et presumptueuses despences qui se font aucunes fois pour grandes choses comme pour édifier temples ou églises, villes, cités ou puissants chasteaulx ou autres sumptueux édifices, ou pour festoyer et recevoir princes et seigneurs ou autres gens de grant autorité et estat ou pour noces et autres festes solennelles ». note 20 : À propos de la nécessité de paraître en de beaux atours, Philippe de Mézières conseille à Charles VI de se parer selon son état pour stimuler le respect de ses sujets : « tu doys estre apparans et different en tes atours et en tes vestements […] Se l'evesque, faisant l'office solennel et divin, estoit parez comme un pauvre chapellain, le peuple en perdroit la moitié ou plus de sa devocion ». Philippe de Mézières, Le songe du Vieil Pèlerin, G. W. Coopland (ed.), Cambridge, 1969, I, p. 208-209. page 33 : Voir l'exemple suivant illustrant la propagande du Téméraire à travers les sermons des frères mendiants : « (...) et que, en faisant lesdites processions, il y ait notables prescheurs, lequelz soient secretement et par bonne manière instruis que, en faisant leurs sermons, ils treuvent manière d'entrer en propos du grand désir, vouloir et affection que mondit seigneur a eu et a encoires de garder et préserver ses pays et subgectz de grief, foule ou dommaige de leurs voisins, et le grand soing, travail et diligence qu'il y a prins en y exposant sa personne, sa noblesse, et sa chevanche, quand le cas l'a requis ... » L. Gilliodts van Severen, Inventaire des archives de la ville de Bruges, 7 volumes, Bruges, 1871-1878, vol. 6, p. 107-109. note 31 : On trouvera le texte de la déposition des habitants de Hollain dans Quicherat (J.), « Lettres, mémoires, instructions et autres documents relatifs à la guerre du Bien Public, en l'année 1465 », in Documents historiques inédits publiés par J.J. Champollion-Figeac, t. II, Paris, 1843, p. 320-345, p. 338-339. note 41 : Sur l'algarade à la cour de Bourgogne dans le cadre de l'affaire du bâtard de Rubempré, Philippe DE COMMYNES, Mémoires, J. Blanchard (éd.), Genève, 2007, t.I, 1, p. 5-6 : « (…) et que ainsi l'avoit fait publier partout et par especial a Bruges, ou hantent toutes nations estranges, par ung chevalier de Bourgongne appellé messire Olivier de la Marche. Pour lesquelles causes ledict Roy, soy trouvant chargé de ce cas contre vérité, comme il disoit, requeroit audict duc Philippe que ce messire Olivier de la Marche luy feust envoyé prisonnier a Paris, pour en faire la pugnition telle que le cas le requeroit ». note 46 : Parmi les arguments de D'Arcy Boulton, celui-ci écrit « The Order was too small and had too many barons and princes among its members for it to be of much use an élite bodyguard for the duke or as unit of the field army, and althouh the very preponderance of barons and princes have made it useful for recruiting troops, I have found no evidence that it was ever employed in this way », in D'Arcy J. D. Boulton, The Knights of the Crown, op. cit., p. 395. Le point de vue de cet auteur a évolué dans cet article : « The Order of the Golden Fleece and the Creation of Burgundian National Identity », in The Ideology of Burgundy, op. cit., p. 21-97, où le collier devient l'emblème de l'autorité publique bourguignonne. Toutefois, la démonstration se limite à une description de tous les emblèmes, cris, devises, mots, etc. sans jamais expliquer leurs liens avec une éventuelle nation bourguignonne. En dépit de son titre, l'étude demeure frustrante, puisque l'auteur reporte la question dans sa conclusion et estime ne pas avoir eu assez de temps pour la traiter. Nous avons repris ces arguments sur la nation bourguignonne dans le chapitre 7. note 49 : Sur les processions liées à la croisade, voir pour Douai A. DE LA FONS MELICOCQ, « L'histoire prouvée par les processions (1395-1482) », Souvenirs de la Flandre wallonne, t. I, 1861, p. 40-51, p. 46. À Gand, le frère Caleys Bruggheman du couvent des Franciscains, assura la prédication sur le marché du Vendredi le 18 mars avant les Rameaux, toujours à la demande du pape Pie II et près de quatre-vingts hommes armés prirent la route de Venise sous la direction du capitaine Hector Hugue, alias de Costere : « Broeder Claeys Bruggheman, Jacopyn te Ghendt, predicte up de Vrindachmaerct, te Ghendt,'t sondaechs voor Pallemsondach, den XVIII en dach van maerte anno LXIIII, naer 't inhauden van der bulle 's paus van Roome, van den ghemeener cruusvaert, ende processie generale was doe te dier causen t'Sente Jacops, ende van doe voort begonst de zelve cruusvaert, zo dat zekere personen uut Ghendt trocken te Turcken waert, te Venegien waert, voorsien van wapenen ende engienen van orloghen, als coluevren, glavyen, voetboghen, windaesboghen, handtboghen ende andere ende met karrynen, de welcke persoonen hadden eenen capyteyn gheheeten Hector Hughe, alias De Costere, ende ghynghen te Venegien te scepe, alzo de zelve capitain over screef den VIII en in wedemaent anno LXIII, ende waren de persoonen metten capiteyn voorseit, dese, te wetene: Michiel
Ne figurent dans ce répertoire que les sources principales. De même, les documents d'archives n'o... more Ne figurent dans ce répertoire que les sources principales. De même, les documents d'archives n'ont pas été repris dans cette liste, puisqu'ils sont issus de campagnes précédentes et non spécifiques à la présente étude. ANSELMO (A.) & al. (ed.), Placcaerten ende ordonnantien van de hertogen van Brabandt,
ed.), Le verbe, l'image et les représentations de la société urbaine au Moyen Âge, Anvers/Apeldoo... more ed.), Le verbe, l'image et les représentations de la société urbaine au Moyen Âge, Anvers/Apeldoorn, 2002.
Papers by Elodie Lecuppre-Desjardin
Calais, 1436. À cette date et en ce lieu, les troupes du duc de Bourgogne, Philippe le Bon, font ... more Calais, 1436. À cette date et en ce lieu, les troupes du duc de Bourgogne, Philippe le Bon, font le siège de la ville et attendent le renfort de bateaux venus de Zélande pour déloger les Anglais, rangés du côté des ennemis depuis la signature du traité d'Arras en 1435. La réconciliation du roi de France avec le duc de Bourgogne avait en effet déclenché l'ire de la cour d'Angleterre, contraignant les anciens alliés à se faire la guerre. Cet épisode s'accompagne d'une propagande anglaise extrêmement violente assimilant Philippe le Bon à un « capiteyne de couardise » et associant l'étymologie du mot « flamand » à celle de « fuyard ». Il faut dire que dans la campagne calaisienne, la stratégie bourguignonne fut brouillonne et que, malgré les ordres, les menaces puis les prières du duc, les Flamands abandonnèrent le camp, laissant Philippe le Bon à son déshonneur et Humphrey de Gloucester, capitaine de Calais, à une gloire célébrée dans les chansons de l'époque. Si les causes de cet échec sont aujourd'hui encore discutées, un fait est incontestable : celui de la zizanie régnant au sein même des troupes flamandes. À lire les sources néerlandophones, on comprend que des questions d'honneur occupent autant l'esprit du prince que celui de ses sujets, mais que chacun veille à défendre le sien, sans souci d'unité et de bien commun à préserver contre les attaques anglaises 1. Retenons simplement de ce déboire militaire bourguignon, qui ne constitue pas un unicum loin s'en faut, que la guerre ne fait pas l'union dans les territoires de Bourgogne, ni entre le prince et ses sujets, ni au sein même de sujets appartenant d'ailleurs à la communauté flamande dont certains historiens vantent la précocité du sentiment national 2. Le mot est donc lâché et il faut immédiatement prendre mille précautions pour l'utiliser, tant la formulation d'une identité nationale en Flandre aujourd'hui nous entraîne sur le terrain miné des revendications de partis extrémistes prônant la scission de la Belgique. Le risque n'est pas nouveau et 1 Voir J. DUMOLYN & É. LECUPPRE-DESJARDIN, « Propagande et sensibilité : la fibre émotionnelle au coeur des luttes politiques et sociales dans les villes des anciens Pays-Bas bourguignons. L'exemple de la révolte brugeoise de 1436-1438 »,
Actes du Colloque de Paris-Sorbonne, 2008
Chaque année, le deuxième dimanche qui suit la Pentecôte, la ville de Lille est en liesse. La gra... more Chaque année, le deuxième dimanche qui suit la Pentecôte, la ville de Lille est en liesse. La grande procession Notre-Dame rassemble toute la communauté dans un ordre strict où chacun affiche symboliquement la notoriété de son statut et de son rang. En tête du défilé, en signe d'expiation, le Chevalier Rouge, alias le seigneur de Cysoing, rappelle les exactions de son lointain ancêtre qui, en 1276, avait violé l'enceinte sacrée du cloître de l'église Saint-Pierre, pour molester puis pendre un clerc, nommé Adam Blauwet 1. Cette image peu flatteuse réservée à l'un des membres de la noblesse locale dans le cadre de cette festivité lilloise majeure peut surprendre par le caractère pour le moins agressif caractérisant cette humiliation publique profondément ancrée dans la mémoire collective de la ville. Pourtant, l'épisode correspond assez fidèlement à l'image que l'historiographie a longtemps réservée à ce couple jugé peu probable associant le monde urbain à l'une des élites les plus saillantes de la société médiévale. Difficile a priori de concilier en effet un espace dominé par des bourgeois toujours en quête de franchises et de libertés avec un groupe d'individus incarnant l'attachement crispé aux privilèges issus de la hiérarchie féodale. Nuances et critiques ont été apportées depuis à ce débat d'arrière-garde, sans que de véritables études soient venues étayer ce revirement historiographique 2. Dans les anciens Pays-Bas bourguignons, les investigations se heurtent, il est vrai, à deux difficultés d'ordre à la fois qualitatif et quantitatif. La première, classique, pose la délicate question de la définition. Qui est noble ? Puis, à la suite des réponses multiples avancées : de quelle noblesse parle-ton ? Paul de Win, pour l'espace et l'époque qui nous occupent, à savoir les anciens Pays-Bas bourguignons au XV e siècle, insiste sur l'extrême mobilité de ce groupe social, dont les familles, de distinctions honorifiques en disgrâces parfois définitives, fluctuent sur une échelle nobiliaire dont l'assise s'appuie sur la foule des petits bourgeois récompensés par un titre pour leur dévouement au prince et dont le sommet culmine au ciel des chevaliers de la Toison d'Or 3. À Lille, bonne ville de la Flandre gallicante figurant parmi les capitales de la principauté, l'installation de la chambre des comptes par Philippe le Hardi en 1386 et la présence régulière de la cour nourrissent ce renouvellement des classes et font se côtoyer un Lothard Fremault qui acquiert son titre en 1426 et délaisse le commerce du vin pour se consacrer au service
Revue du Nord, 1999
Etudiees trop souvent pour leurs simples aspects esthetiques, les ceremonies bourguignonnes ne se... more Etudiees trop souvent pour leurs simples aspects esthetiques, les ceremonies bourguignonnes ne se limitent pas a une incroyable debauche de luxe, mais constituent la piece maitresse des politiques de communication ducale. A ce titre, l'espace urbain, veritable « theâtre » des operations, dans ses dimensions architecturale et humaine, s'integre parfaitement dans le dialogue du prince et de la ville, diffusant autant de messages qu'il existe de strates sociales.
Revue du MAUSS, 2018
Les occasions de donner et de recevoir sont nombreuses durant la periode medievale et moderne. Et... more Les occasions de donner et de recevoir sont nombreuses durant la periode medievale et moderne. Et les travaux historiques n’ont pas manque ces dernieres annees pour interroger ces pratiques, qui permettaient tour a tour aux hommes et aux femmes de sauver leurs âmes par leurs actions charitables, de renforcer leurs reseaux de clientele, d’acheter le pouvoir intercesseur de personnages bien en cour, de dire leur puissance ou au contraire d’afficher leur soumission. Au cœur du lien social et politique, le don etait assurement une maniere de dire l’autorite et d’afficher son identite. Mais quelle place faire a la pratique du don dans la montee en puissance de l’Etat dit moderne ? Pour repondre a cette question, l’etude propose une etude de cas : les nouvelles ordonnances du duc de Bourgogne Charles le Temeraire en 1474, tout en s’autorisant des comparaisons ancrees dans une temporalite et un espace plus larges.
Bibliothèque de l'école des chartes, 2010
In den stadtischen Milieus der Niederlande verbreiten sich politische Informationen vom 12. bis z... more In den stadtischen Milieus der Niederlande verbreiten sich politische Informationen vom 12. bis zu Beginn des 16. Jahrhunderts auf vielfaltige Weise. Die vorliegende Studie setzt den Akzent auf das Tragermaterial und ganz besonders auf die Be ziehung, die eine Bevolkerung, die angeblich nur beschrankt des Lesens und Schreibens machtig ist, mit dem Geschriebenen pfl egt, indem sie die Orte der Verbreitung, das Zielpublikum, die Mittler sowie Ursprung und Zweck der Meldungen untersucht. Aufgrund einer sorgfaltigen Unterscheidung der Rollen der verschiedenen sozialen Schichten des stadtischen Milieus kann eine Typologie der Texte, die die politische Debatte in die Off entlichkeit bringen, erstellt werden. Schliesslich klart die Lekture der Dokumente den Platz, der dem Individuum in den kollektiven Stellungnahmen auf Plakaten, Schmahschriften und Flugblattern zukommt.
Revue Belge De Philologie Et D Histoire, 2011
Lecuppre-Desjardin Élodie. Lorcin (Marie-Thérèse). Les recueils de proverbes français (1160-1490)... more Lecuppre-Desjardin Élodie. Lorcin (Marie-Thérèse). Les recueils de proverbes français (1160-1490). Sagesse des nations et langue de bois. . In: Revue belge de philologie et d'histoire, tome 89, fasc. 3-4, 2011. pp. 1412-1414
The cities of Italy, Northern France and the Low Countries, 2013
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Papers by Elodie Lecuppre-Desjardin
The court escapes from town. The countryside as political asset from the Middle Ages to the early Modern Period.
Colloque Lille 15,16,17 septembre 2022