Conference Presentations by sylvain rassat
5e colloque international du CIST « Population, Temps, Territoires », Session E1 - Trajectoires des individus et trajectoires des territoires. Approches longitudinales et interactions, 2020
Des archives démographiques à un écosystème numérique : l'enquête « Charleville » RÉSUMÉ Charlevi... more Des archives démographiques à un écosystème numérique : l'enquête « Charleville » RÉSUMÉ Charleville est une ville exceptionnelle car liée à une ressource archivistique inconnue ailleurs : des recensements exhaustifs annuels, de sa fondation par Charles de Gonzague (1606) à la veille de la seconde guerre mondiale. Le projet « Charleville » est la seule enquête socio-démographique française, et l'une des très rares en Europe, à réaliser un suivi nominatif annuel des habitants d'une ville sur plus de trois siècles. Une base de données socio-démographique nominative dite MPF a été constituée grâce au projet ANR « Mobilités, populations, familles en France du Nord » 1 mené au sein du Centre Roland Mousnier. Depuis 2016, les informations de MPF et leur structuration ont été profondément renouvelées et repensées pour profiter des possibilités offertes par les humanités numériques. L'un des premiers résultats sensibles est l'articulation entre MPF et un système d'information géographique en 2 et 3D. Ce nouvel outil permet l'analyse croisée de l'histoire de la population carolopolitaine et de son espace urbain.
Nouveaux outils d'étude, de recherche et de valorisation en archéologie. Bilans, enjeux : le point de vue des utilisateurs (XIIIes journées de l’ANACT), 2021
Inscrite au sein du Bassin parisien, la vallée de l’Eure reste un secteur encore assez peu étudié... more Inscrite au sein du Bassin parisien, la vallée de l’Eure reste un secteur encore assez peu étudié sur le plan archéologique et historique (notamment sa section médiane), propice à engager une réflexion sur les moyens à mettre en œuvre en termes d’efficacité et de pertinence pour aborder l’étude des dynamiques de peuplement et de l’organisation spatiale des territoires dans un contexte de faible documentation. L’absence d’un véritable corpus de sites identifiés et le peu de données matérielles du secteur a ainsi ouvert d’emblée sur la question de la conservation et de la visibilité dans le paysage des traces anthropiques et des processus géomorphologiques à l’origine de leur fossilisation ou de leur démantèlement. À cette fin, différentes opérations ont été combinées dans une approche pluridisciplinaire : analyse cartographique et géomatique pour établir un premier modèle théorique de l’occupation historique du sol ; cartographie géomorphologique pour établir un zonage des potentialités géoarchéologiques et paléoenvironnementales et évaluer les biais taphonomiques ; prospections géophysiques (Tomographie de résistivité électrique et Géoradar) et sondages par carottage pour une reconstitution 2D de l’architecture des remblaiements alluviaux au voisinage des sites archéologiques de fond de vallée ; prospections au sol pour évaluer le potentiel archéologique et circonscrire les témoins de l’évolution de l’occupation humaine ; télédétection à l’aide de capteurs montés sous drone (photogrammétrie, LiDAR, thermique) et analyse des nuages de points pour une restitution microtopographique de certains secteurs clés. Les premiers résultats obtenus montrent les limites de certaines approches mais permettent d’ouvrir sur des perspectives nouvelles, que ce soit en matière de recherche scientifique ou de valorisation patrimoniale.
Depuis 2008, l’Institut national de recherches en archéologie préventive (Inrap) premier acteur d... more Depuis 2008, l’Institut national de recherches en archéologie préventive (Inrap) premier acteur de l’archéologie en France, mène les opérations d’explorations archéologiques en préalable à la construction du canal Seine-Nord Europe. Ce sont ainsi près de 2 500 ha qui, à terme, seront parcourus par les chercheurs de l’institut.
L’ampleur de l’aire d’investigation archéologique prévue pour le projet d’aménagement du canal Seine-Nord Europe induit une accumulation très importante de données scientifiques. Afin d’optimiser l’utilisation de ces données, la décision de mettre en place un système d’information géographique (SIG) est vite apparue comme une évidence. Cette décision était d’autant plus applicable que les opérations archéologiques du futur canal bénéficiaient de la mise en place d’un plateau technique. Il constitue une véritable plate-forme qui relie les archéologues à la production des rapports scientifiques, et permet une harmonisation des méthodes d’acquisition et de l’exploitation des données ainsi qu’un archivage centralisé. Celui-ci intègre des topographes, des infographistes et des personnes fortement sensibilisées à l’utilisation des SIG et des bases de données relationnelles.
Cette équipe a, dès le début des opérations, proposé une réflexion sur les processus scientifiques et techniques d’acquisition et d’exploitation des données.
La chaîne opératoire ainsi mise en place permet d’optimiser l’intégration des données archéologiques dans le SIG, de valoriser les compétences de chaque acteur du projet et d’assurer une véritable collaboration entre les archéologues et le plateau technique. Celui-ci, répond aux demandes techniques de l'archéologue pour lui permettre une exploitation de ses données en accord avec sa problématique scientifique.
Ce système permet de garantir la cohérence et l’intégrité des données et de fournir la documentation cartographique à la demande. Des études spécifiques à certaines problématiques scientifiques ont pu également être menées en s’appuyant sur ce socle organisationnel.
Dans cette communication nous vous présenterons notre réflexion sur l’intégration du SIG en archéologie préventive à travers une grande opération d’aménagement. Nous aborderons les différentes étapes de notre réflexion, les avantages et les inconvénients qui ressortent de ces cinq années d’expérimentation. Nous vous proposerons également d’aborder quelques exemples d’exploitation scientifique selon différentes problématiques scientifiques (cartographie générale, cas particulier d’exploitation spatiale des sites du paléolithique – statistique spatiale, géostatistique – et des vestiges de la Première Guerre mondiale).
Papers by sylvain rassat
conférence Extraction et Gestion des Connaissances (EGC), groupe de travail DAHLIA (DigitAl Humanities and cuLtural herItAge: data and knowledge management and analysis), 2019
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Conference Presentations by sylvain rassat
L’ampleur de l’aire d’investigation archéologique prévue pour le projet d’aménagement du canal Seine-Nord Europe induit une accumulation très importante de données scientifiques. Afin d’optimiser l’utilisation de ces données, la décision de mettre en place un système d’information géographique (SIG) est vite apparue comme une évidence. Cette décision était d’autant plus applicable que les opérations archéologiques du futur canal bénéficiaient de la mise en place d’un plateau technique. Il constitue une véritable plate-forme qui relie les archéologues à la production des rapports scientifiques, et permet une harmonisation des méthodes d’acquisition et de l’exploitation des données ainsi qu’un archivage centralisé. Celui-ci intègre des topographes, des infographistes et des personnes fortement sensibilisées à l’utilisation des SIG et des bases de données relationnelles.
Cette équipe a, dès le début des opérations, proposé une réflexion sur les processus scientifiques et techniques d’acquisition et d’exploitation des données.
La chaîne opératoire ainsi mise en place permet d’optimiser l’intégration des données archéologiques dans le SIG, de valoriser les compétences de chaque acteur du projet et d’assurer une véritable collaboration entre les archéologues et le plateau technique. Celui-ci, répond aux demandes techniques de l'archéologue pour lui permettre une exploitation de ses données en accord avec sa problématique scientifique.
Ce système permet de garantir la cohérence et l’intégrité des données et de fournir la documentation cartographique à la demande. Des études spécifiques à certaines problématiques scientifiques ont pu également être menées en s’appuyant sur ce socle organisationnel.
Dans cette communication nous vous présenterons notre réflexion sur l’intégration du SIG en archéologie préventive à travers une grande opération d’aménagement. Nous aborderons les différentes étapes de notre réflexion, les avantages et les inconvénients qui ressortent de ces cinq années d’expérimentation. Nous vous proposerons également d’aborder quelques exemples d’exploitation scientifique selon différentes problématiques scientifiques (cartographie générale, cas particulier d’exploitation spatiale des sites du paléolithique – statistique spatiale, géostatistique – et des vestiges de la Première Guerre mondiale).
Papers by sylvain rassat
L’ampleur de l’aire d’investigation archéologique prévue pour le projet d’aménagement du canal Seine-Nord Europe induit une accumulation très importante de données scientifiques. Afin d’optimiser l’utilisation de ces données, la décision de mettre en place un système d’information géographique (SIG) est vite apparue comme une évidence. Cette décision était d’autant plus applicable que les opérations archéologiques du futur canal bénéficiaient de la mise en place d’un plateau technique. Il constitue une véritable plate-forme qui relie les archéologues à la production des rapports scientifiques, et permet une harmonisation des méthodes d’acquisition et de l’exploitation des données ainsi qu’un archivage centralisé. Celui-ci intègre des topographes, des infographistes et des personnes fortement sensibilisées à l’utilisation des SIG et des bases de données relationnelles.
Cette équipe a, dès le début des opérations, proposé une réflexion sur les processus scientifiques et techniques d’acquisition et d’exploitation des données.
La chaîne opératoire ainsi mise en place permet d’optimiser l’intégration des données archéologiques dans le SIG, de valoriser les compétences de chaque acteur du projet et d’assurer une véritable collaboration entre les archéologues et le plateau technique. Celui-ci, répond aux demandes techniques de l'archéologue pour lui permettre une exploitation de ses données en accord avec sa problématique scientifique.
Ce système permet de garantir la cohérence et l’intégrité des données et de fournir la documentation cartographique à la demande. Des études spécifiques à certaines problématiques scientifiques ont pu également être menées en s’appuyant sur ce socle organisationnel.
Dans cette communication nous vous présenterons notre réflexion sur l’intégration du SIG en archéologie préventive à travers une grande opération d’aménagement. Nous aborderons les différentes étapes de notre réflexion, les avantages et les inconvénients qui ressortent de ces cinq années d’expérimentation. Nous vous proposerons également d’aborder quelques exemples d’exploitation scientifique selon différentes problématiques scientifiques (cartographie générale, cas particulier d’exploitation spatiale des sites du paléolithique – statistique spatiale, géostatistique – et des vestiges de la Première Guerre mondiale).
Comme nouveautés, ce nouvel outil autorise le stockage et l’analyse simultanés:
- du facteur temporel (ponctuel et intervalles),
- de la donnée spatiale (ponctuelle, linéaire et surfacique),
- des métadonnées relative aux documents archivistiques et aux campagnes de saisie de données associées.
Grâce à sa grande légèreté physique et simplicité d’utilisation, il est possible d’effectuer, soit directement dans un système de gestion de base de données (PGADMIN, ACCESS ou MYSQL WORKBENCH par exemple) soit, après exportation de données discriminées ou non, par des logiciels tiers et autonomes (RSTUDIO, STATA par exemple) les traitements statistiques suivants:
a. Traitements simples axés sur la population complète carlopolitaine (champs informel unique) :
- Requête dite discrimante construite sur des opérateurs simples (booléens et/ou arithmétiques) ;
- Statistiques simples (pourcentages, moyenne, médiane, effectifs simples et cumulés, étude de classes) ;
Références bibliographiques :
François-Joseph Ruggiu, « Pour une histoire de Charleville et de sa population sous l'Ancien Régime », Revue Historique Ardennaise, tome XXXVII, 2005, p. 77-88.
b. Traitements multivariés (deux à trois champs informels) des informations chronologiques, sociales et spatiales comme éléments d’étude central (conjointement et séparément) :
- Requête dite « discrimante » construite sur des opérateurs simples (booléens et/ou arithmétiques) ;
- Statistiques simples (pourcentages, moyenne, médiane, effectifs simples et cumulés, étude de classes) ;
- Statistiques complexes (corrélations, tests de fiabilité statistique (Khi-Deux ou Pearson par exemple), échantillonnages, projection de type prédictif) ;
Références bibliographiques :
Fabrice Boudjaaba, Vincent Gourdon, « Quitter Charleville dans les années 1860-1870: une analyse de la mobilité urbaine à court et à moyen terme », Histoire et Mesure, 2013, 2, p. 89-128.
Cristina Munno, « La crise démographique de 1740 à Charleville. Evolutions et dynamiques entre deux dénombrements (1739 et 1742) », Histoire & Mesure, 2013, 2, p. 53-88.
Carole Rathier, François-Joseph Ruggiu, « La population de Charleville de la fin du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle », Histoire & Mesure, 2013, 2, p. 3-16.
c. Analyses longitudinales (chronologiques) des liens individuels et collectifs basées sur les notions de proximité, d’éloignement, d’ascendance et de descendance tirée de la théorie des graphes :
- Requête dite « discrimante » construite sur des opérateurs simples (booléens et/ou arithmétiques) ;
- Statistiques simples (pourcentages, moyenne, médiane, effectifs simples et cumulés, étude de classes) ;
- Statistiques complexes (corrélations, tests de fiabilité statistique (Khi-Deux ou Pearson par exemple), échantillonnages, projection de type prédictif, tests de probabilités (Kaplan-Meyer par exemple) ;
Références bibliographiques :
Stéphane Minvielle, « Les ménages de Charleville en 1790 », Revue du Nord, 2013, 400-401, p. 415-449.
Stéphane Minvielle, « Les ménages de Charleville aux XVIIIe-XIXe siècles », Histoire & Mesure, 2013, 2, p. 17-52.
Fabrice Boudjaaba, Vincent Gourdon, and Carole Rathier, “Charleville's census reports: an exceptional source for the longitudinal study of urban populations in France”, Popolazione e Storia, 2010, 2, p. 17-42.
François-Joseph Ruggiu, « Pour une histoire de Charleville et de sa population sous l'Ancien Régime », Revue Historique Ardennaise, tome XXXVII, 2005, p. 77-88.