Journée scientifique : « Diplômes et certifications professionnelles : des objets pour les sciences sociales ? » Master « Cadres et consultants en formation continue Cerlis, Université Paris Descartes, , 2013
A propos du livre La société des diplômes, La Dispute, 2011 (Coordonné par M. Millet et G. Moreau... more A propos du livre La société des diplômes, La Dispute, 2011 (Coordonné par M. Millet et G. Moreau) La commande qui m'a été passée pour cette intervention était de faire une présentation du livre La société des diplômes que j'ai codirigé avec Gilles Moreau. Je vais le faire de façon nécessairement partielle en insistant sur certains aspects, car les questions qui sont traitées dans le livre sont trop nombreuses pour être toutes évoquées. La première chose à dire sur ce livre, c'est qu'il s'agit d'une oeuvre collective qui est directement issue de deux journées d'étude sur « Les métamorphoses du diplôme ». Ces journées partaient du constat que le 20e siècle avait construit le diplôme comme une évidence (au point d'en faire l'horizon de toute scolarité) ; elles partaient du constat qu'il l'avait construit comme un instrument prédictif de savoir (ou de qualifications 1 ), mais que, depuis une vingtaine d'années, cette vision pouvait sembler remise en cause par le développement de dispositifs alternatifs.
Uploads
Books by Mathias Millet
Ils montrent que ces premiers apprentissages scolaires sont aussi, pour les élèves, une première confrontation aux inégalités. L'étude met en évidence les logiques quotidiennes d'une violence symbolique par laquelle élèves comme enseignants se persuadent que les verdicts scolaires disent la valeur des individus. Elle montre comment ces élèves et ces enseignants développent, dès l'école maternelle, des interprétations qui personnalisent les "échecs" ou les "réussites" et, ce faisant, les détournent des apprentissages.
Cet ouvrage contribue ainsi de manière décisive à l'analyse de la manière dont l'école réduit ou augmente les inégalités sociales.
Les résultats de l’enquête –menée pendant plusieurs années dans des écoles maternelles, pour l’essentiel– présentée dans ce livre permettent de répondre à ces questions. En croisant les regards sociologique et psychosocial, Mathias Millet et Jean-Claude Croizet décortiquent le quotidien des classes et révèlent comment les difficultés cognitives, pourtant nécessaires aux apprentissages, sont transformées en un problème. Ils montrent que ces premiers apprentissages scolaires sont aussi, pour les élèves, une première confrontation aux inégalités.
L’étude met en évidence les logiques quotidiennes d’une violence symbolique par laquelle élèves comme enseignants se persuadent que les verdicts scolaires disent la valeur des individus. Elle montre comment ces élèves et ces enseignants développent, dès l’école maternelle,
des interprétations qui personnalisent les «échecs» ou les «réussites» et, ce faisant, les détournent des apprentissages. Cet ouvrage contribue ainsi de manière décisive à l’analyse de la manière dont l’école réduit ou augmente
les inégalités sociales.
S’appuyant sur une enquête comparative conduite, au sein des universités lyonnaises, entre deux filières d’études contrastées, la médecine et la sociologie, l’auteur porte le regard sur les apprentissages étudiants et examine tour à tour les emplois du temps, les dispositifs d’organisation écrits, les pratiques de lecture et d’écriture de ces deux groupes d’étudiants.
L’ouvrage montre que les matrices disciplinaires et la nature spécifique des savoirs transmis (leur organisation, leurs traditions…) sont, en plus de la composition socio-démographique des publics, au principe de variations significatives dans les pratiques du travail universitaire et les rapports des étudiants à ce dernier.
La sociologie a beaucoup fait pour la mise au jour d’inégalités dans les rapports aux savoirs selon les conditions sociales d’origine des étudiants et pour l’analyse des fonctions de reproduction exercées par le système scolaire dans son ensemble. Elle n’a en revanche guère insisté sur les partages sociaux (dans les manières d’apprendre et dans les rapports aux savoirs) qui peuvent résulter de la fréquentation de savoirs socialement et cognitivement différenciés.
C’est à l’aune de cette question, et dans la double optique d’une sociologie de l’éducation et des savoirs, que l’auteur se propose d’analyser les pratiques du travail universitaire des étudiants.
Papers by Mathias Millet
Ils montrent que ces premiers apprentissages scolaires sont aussi, pour les élèves, une première confrontation aux inégalités. L'étude met en évidence les logiques quotidiennes d'une violence symbolique par laquelle élèves comme enseignants se persuadent que les verdicts scolaires disent la valeur des individus. Elle montre comment ces élèves et ces enseignants développent, dès l'école maternelle, des interprétations qui personnalisent les "échecs" ou les "réussites" et, ce faisant, les détournent des apprentissages.
Cet ouvrage contribue ainsi de manière décisive à l'analyse de la manière dont l'école réduit ou augmente les inégalités sociales.
Les résultats de l’enquête –menée pendant plusieurs années dans des écoles maternelles, pour l’essentiel– présentée dans ce livre permettent de répondre à ces questions. En croisant les regards sociologique et psychosocial, Mathias Millet et Jean-Claude Croizet décortiquent le quotidien des classes et révèlent comment les difficultés cognitives, pourtant nécessaires aux apprentissages, sont transformées en un problème. Ils montrent que ces premiers apprentissages scolaires sont aussi, pour les élèves, une première confrontation aux inégalités.
L’étude met en évidence les logiques quotidiennes d’une violence symbolique par laquelle élèves comme enseignants se persuadent que les verdicts scolaires disent la valeur des individus. Elle montre comment ces élèves et ces enseignants développent, dès l’école maternelle,
des interprétations qui personnalisent les «échecs» ou les «réussites» et, ce faisant, les détournent des apprentissages. Cet ouvrage contribue ainsi de manière décisive à l’analyse de la manière dont l’école réduit ou augmente
les inégalités sociales.
S’appuyant sur une enquête comparative conduite, au sein des universités lyonnaises, entre deux filières d’études contrastées, la médecine et la sociologie, l’auteur porte le regard sur les apprentissages étudiants et examine tour à tour les emplois du temps, les dispositifs d’organisation écrits, les pratiques de lecture et d’écriture de ces deux groupes d’étudiants.
L’ouvrage montre que les matrices disciplinaires et la nature spécifique des savoirs transmis (leur organisation, leurs traditions…) sont, en plus de la composition socio-démographique des publics, au principe de variations significatives dans les pratiques du travail universitaire et les rapports des étudiants à ce dernier.
La sociologie a beaucoup fait pour la mise au jour d’inégalités dans les rapports aux savoirs selon les conditions sociales d’origine des étudiants et pour l’analyse des fonctions de reproduction exercées par le système scolaire dans son ensemble. Elle n’a en revanche guère insisté sur les partages sociaux (dans les manières d’apprendre et dans les rapports aux savoirs) qui peuvent résulter de la fréquentation de savoirs socialement et cognitivement différenciés.
C’est à l’aune de cette question, et dans la double optique d’une sociologie de l’éducation et des savoirs, que l’auteur se propose d’analyser les pratiques du travail universitaire des étudiants.