Le site de Milet, situé sur la côte anatolienne de la mer égée, est fouillé depuis 1899. Il a vu se développer toutes les phases de l'archéologie classique, des grandes fouilles de la fin du XIX e siècle jusqu'à l'archéologie environnementale (voir le colloque du centenaire : Cobet et al. éd. 2007). Il est aujourd'hui très bien connu et constitue un lieu privilégié pour l'étude -entre autres -du développement urbain des cités grecques. Si la cité-état grecque de Milet est au coeur de l'essentiel des travaux sur le site, il faut cependant noter que, bien que ce site n'ait jamais figuré parmi les sites les plus célèbres du Bronze égéen avec Troie, Cnossos ou Mycènes, Milet livra dès les premières années des fouilles du matériel de l'âge du bronze. Dès les premières années du XX e siècle, il était assuré que les vestiges de la cité archaïque recouvraient des niveaux de l'âge du bronze. C'est la présence dans les fouilles de Th. Wiegand de céramique mycénienne, bien connue depuis les fouilles de Mycènes et l'ouvrage de Furtwängler et Loeschke (Furtwängler et Loeschke 1886), qui en offrit la démonstration. Les niveaux du Bronze récent, à nouveau explorés dans les années 1950 puis à partir de 1994, font de Milet un des sites de cette époque les mieux connus en Anatolie occidentale.

Cet article est issu d'une thèse soutenue en juin 2008 à Paris X -Nanterre, sous la direction de M.P.Carlier, intitulée Problèmes de la terre en Grèce, de l'époque mycénienne à la fi n de la période archaïque, et à paraître dans la Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome. Il m'est particulièrement agréable de remercier ici M.E.Greco, membre du jury, qui m'a suggéré d'examiner de plus près les questions coloniales et a accueilli cet article dans la présente revue. 1 HALL 2007, 93-118. 2 HALL 2007, 117. 3 Il s'agit évidemment d'une défi nition un peu stricte de ce qu'on appelle primitivisme: cf. ci-dessous. 4 HORDEN -PURCELL 2000. 5 Signalons-le une fois pour toutes: sauf indication explicite en sens contraire, les termes de colonie et colonisation sont utilisés ici dans le sens des apoikiai grecques, et uniquement en ce sens. Ils ne véhiculent aucun parallèle ni

espace civil, espace religieux en égée duranT la périOde Mycénienne Édité par Isabelle Boehm et Sylvie Müller-Celka espace civil, espace religieux en ÉgÉe durant la pÉriode mycÉnienne (tmo 54 ) Y a-t-il une distinction entre civil et religieux en Grèce à l'âge du Bronze ? Les auteurs des contributions réunies dans ce volume abordent cette délicate question en suivant une démarche originale, croiser les points de vue de l'archéologue, de l'épigraphiste et du linguiste. Leur approche innovante de matériaux tels que fresques, archives en linéaire A et linéaire B, espaces construits et non construits, met en évidence les problèmes de définition et fait table rase des idées reçues. Ils montrent comment civil et religieux sont imbriqués dans certaines pratiques collectives assimilables à des rituels et font apparaître ces derniers comme une clé d'interprétation indépendante d'une dichotomie civil / religieux parfois plus réductrice que fructueuse. © 2010 -Maison de l'Orient et de la Méditerranée -Jean Pouilloux

Cet article présente certaines des conclusions d'une thèse soutenue en juin  à Paris X-Nanterre, sous la direction de M. P. Carlier (Problèmes de la terre en Grèce, de l'époque mycénienne à la fin de la période archaïque, à paraître dans la Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome). Il est impossible de remercier ici tous ceux qui m'ont permis d'achever ce travail, voire y ont contribué, mais parmi eux il m'est agréable d'adresser toute ma gratitude à Michèle Brunet, qui me suggéra d'écrire cet article.

Partageant une longue tradition, l'École française d'Athènes et la British School at Athens diffusent auprès de la communauté scientifique le résultat de l'activité archéologique conduite en Grèce et dans certaines régions du monde hellénique. Depuis 1920, l'École française d'Athènes consacre une partie du Bulletin de Correspondance hellénique à la chronique des travaux archéologiques réalisés en Grèce, à Chypre et, selon un rythme bisannuel, dans le Bosphore Cimmérien. De son côté, la British School at Athens compile un bilan annuel similaire, Archaeology in Greece, publié en association avec la Society for the Promotion of Hellenic Studies comme partie constitutive des Archaeological Reports depuis 1955. Chacune des deux institutions avait un double défi à relever : faire face à une documentation croissante, d'une part ; utiliser des outils plus performants pour mieux faire circuler l'information scientifique et en permettre une meilleure utilisation, d'autre part. -L'École britannique a accepté sans hésitation le projet d'un programme commun que lui a proposé l'École française d'Athènes et les deux institutions ont décidé d'unir leurs efforts, pour proposer à partir de la fin de l'année 2009 une Chronique des fouilles en ligne consultable sur http://chronique.efa.gr. Outre les articles relatifs à des opérations de terrain ou relevant de l'archéométrie, le second fascicule du BCH ne comprendra donc plus désormais que les « Rapports sur les travaux de l'École française d'Athènes » proposés par les responsables de missions ou de programmes.

Partageant une longue tradition, l'École française d'Athènes et la British School at Athens diffusent auprès de la communauté scientifique le résultat de l'activité archéologique conduite en Grèce et dans certaines régions du monde hellénique. Depuis 1920, l'École française d'Athènes consacre une partie du Bulletin de Correspondance hellénique à la chronique des travaux archéologiques réalisés en Grèce, à Chypre et, selon un rythme bisannuel, dans le Bosphore Cimmérien. De son côté, la British School at Athens compile un bilan annuel similaire, Archaeology in Greece, publié en association avec la Society for the Promotion of Hellenic Studies comme partie constitutive des Archaeological Reports depuis 1955. Chacune des deux institutions avait un double défi à relever : faire face à une documentation croissante, d'une part ; utiliser des outils plus performants pour mieux faire circuler l'information scientifique et en permettre une meilleure utilisation, d'autre part. -L'École britannique a accepté sans hésitation le projet d'un programme commun que lui a proposé l'École française d'Athènes et les deux institutions ont décidé d'unir leurs efforts, pour proposer à partir de la fin de l'année 2009 une Chronique des fouilles en ligne consultable sur http://chronique.efa.gr. Outre les articles relatifs à des opérations de terrain ou relevant de l'archéométrie, le second fascicule du BCH ne comprendra donc plus désormais que les « Rapports sur les travaux de l'École française d'Athènes » proposés par les responsables de missions ou de programmes.

sotto l'alto patronato del presidente della repubblica a cura di a. sacconi, m. del freo , l. godart, m. negri II. «PASIPHAE» · II. PISA · ROMA FABRIZIO SERRA · EDITORE MMVIII PASIPHAE RIVISTA DI FILOLOGIA E ANTICHITÀ EGEE direttori: louis godart · anna sacconi segretario di redazione: maurizio del freo II. (2008) PISA · ROMA FABRIZIO SERRA · EDITORE MMVIII PREMESSA Nel 2001 decidemmo di creare una rivista internazionale di filologia e antichità egee dal nome "Pasiphae" e di affiancare alla rivista stessa una collana intitolata Biblioteca di "Pasiphae" destinata ad accogliere monografie relative alle civiltà egee. La collana Biblioteca di "Pasiphae" si è arricchita rapidamente di vari volumi: ne sono già apparsi sette e vari altri sono in preparazione. Iniziamo ora la pubblicazione della rivista "Pasiphae", che uscirà con cadenza annuale: i numeri I (2007) e II (2008) escono contemporaneamente e contengono gli "Atti del XII Colloquio Internazionale di Micenologia", svoltosi a Roma dal 20 al 25 febbraio 2006. Roma, dicembre 2007.

Le Symposium international sur la question des « quartiers d'artisans » en Grèce a été organisé dans le cadre du programme « Archéologie des espaces économiques », d'Halma-Ipel-UMR 8164 (CNRS, Lille 3, MCC). En plus du soutien du laboratoire d'origine, ce programme a bénéficié pour l'année 2009 d'un financement BQR par la Direction de la Recherche de l'Université Charles-de-Gaulle-Lille 3. Il a également bénéficié du soutien du CNRS et du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Un colloque organisé au moment même où une question arrive au programme des concours d'enseignement est évidemment le moment idéal pour s'arrêter sur la configuration actuelle de l'historiographie. Une telle occasion est d'autant plus appréciable qu'il s'agit d'un domaine où la rhétorique le dispute souvent à la science. Dans l'ensemble de questions abordées ici -ethnicité, mobilités, réseaux -, les démarches novatrices semblent le céder peu à peu à des usages incantatoires que d'aucuns interpréteront comme le signe d'une banalisation, voire d'un essoufflement. Plus personne aujourd'hui ne s'étonne de voir le mot "identité" dans le titre d'un nouveau livre; c'est plutôt son absence qui intrigue, et on pourrait dire la même chose de "construction", "négociation", "élaboration" 2 . L'ambiance historiographique favorise la nouveauté au moins apparente. Il n'est peut-être pas utile de s'arrêter en détail sur cet aspect des choses. G. Noiriel 3 a décrit la rhétorique de la nouveauté et la manière dont elle impose un changement des thèmes de recherche, selon un rythme en apparence rapide. Cela se produit sur un fond de relativisme provenant d'une lecture rapide de T. S. Kuhn 4 : nous avons tous appris qu'il était plus intéressant de changer de question que d'en résoudre une autre, posée

Une première version de la bibliographie établie pour la question d'histoire ancienne est parue au mois de décembre 2011. Elle était plutôt destinée aux étudiants qui préparent le CAPES. La bibliographie plus complète que nous proposons dans ce numéro s'adresse davantage aux agrégatifs et aux préparateurs des cours d'agrégation, mais elle peut constituer naturellement un outil de travail pour les deux concours. Cette nouvelle version est fondée sur un double principe : la volonté de proposer aux lecteurs des études régionales et locales plus précises mais aussi le souci de mentionner des travaux plus théoriques sur les notions d'ethnicité, de transferts culturels et de réseaux qui sont au coeur de la réflexion. Personne n'imagine que l'ensemble de la bibliographie proposée ici puisse être assimilée par les candidats. Elle doit être conçue comme un moyen de prolonger l'étude de la question par l'exploration d'exemples précis qu'il est dans l'intérêt des candidats de maîtriser pour alimenter et illustrer leur réflexion. L'expression de diasporas grecques, au pluriel, est à prendre au sens étymologique : elle désigne l'ensemble des mouvements de personnes, individuels ou collectifs, libres ou contraints. Il s'agit donc d'une question d'histoire à la fois sociale et culturelle. Ce qu'on nomme de manière usuelle la colonisation grecque aux époques archaïque et classique, mais aussi les fondations hellénistiques ou les déplacements individuels ou en petits groupes font partie de cette question qui se donne pour objet essentiel les mobilités humaines, quelles qu'en soient l'échelle, les motivations et les conséquences. Sont cependant exclus les mouvements de population internes aux cités et, en particulier, les phénomènes d'exode rural.