MINES ET METALLURGIE by Gérald Bonnamour
Mines et métallurgies anciennes. Mélanges en l'honneur de Béatrice Cauuet, 2023
La rubrique des patrimoines de Savoie. HS n°8. Département de la Savoie., 2020
Un projet de prospection archéologique a été lancé par la Conservation départementale du patrimoi... more Un projet de prospection archéologique a été lancé par la Conservation départementale du patrimoine de la Savoie en septembre 2019 dans le cadre du projet européen « Mines de Montagne ». Conduites par la société Arkemine sous la direction de Gérald Bonnamour, les investigations ont été réalisées dans une zone circonscrite au secteur de la Colombière à Bramans.
Journées régionlaes de l'archéologie DRAC / SRA Bourgogne Franche Comte, 2020
C’est sur le Mont Jean, à Lepuix (Territoire de Belfort), dans le cadre d’un projet d’extension d... more C’est sur le Mont Jean, à Lepuix (Territoire de Belfort), dans le cadre d’un projet d’extension de carrière situé précisément à proximité du lieudit « La Roche des Sarrazins », qu’une fouille préventive a été réalisée entre septembre et novembre 2018. Cette intervention s’inscrit dans l’ancien territoire du Rosemont, siège d’une importante activité minière qui produisait du cuivre, du plomb et de l’argent entre le Moyen Âge et l’époque contemporaine.
Ainsi, ce sont cinq ensembles correspondant à des ouvrages dédiés à l’exploration minière, percés depuis la surface, qui ont été découverts et fouillés : trois puits, une tranchée d’exploration, une tranchée conduisant à une galerie de recherche et une petite galerie de recherche. Les haldes associées ont également fait l’objet d’une attention particulière notamment afin de déterminer leur composition ainsi que leur situation stratigraphique vis-à-vis du contexte environnant. Un des puits a au moins été percé jusqu’à 7 à 8 m de profondeur, tandis que les galeries de recherche s’étendent jusqu’à 16,50 m de longueur depuis la surface. Des datations effectuées sur des matériaux ligneux prélevés dans ces ouvrages démontrent que le secteur a probablement fait l’objet de prospections minières entre la fin des XVe et XVIe siècles. Quelques outils ont été découverts : une petite houe dans un puits et sept pointerolles dans un autre. Les traces d’abattage laissées dans une des galeries de recherche démontrent effectivement la mise en œuvre de pointerolles pour abattre la roche. D’ailleurs, des fragments centimétriques ferreux oxydés découverts lors de la fouille exhaustive de cette galerie correspondent certainement à des petits éclats formés lors de la frappe d’un marteau sur une pointerolle.
Deux charbonnières ont, par ailleurs, été identifiées, occupant une surface de 50 et 80 m². Elles ont fait l’objet d’interventions archéologiques, notamment par tranchées et coupes stratigraphiques. Témoins de l’exploitation des ressources ligneuses, des matériaux ligneux carbonisés ont fait l’objet de prélèvements à des fins d’analyses anthracologiques et de datations radiocarbones.
Les métaux précieux en Méditerranée médiévale. Exploitations, transformations, circulations.
Synopsis et extrait de la conférence du 22 avril 2019., 2019
La conférence du 22 avril 2019 organisée par l'association du Patrimoine en Haut Sornin avait pou... more La conférence du 22 avril 2019 organisée par l'association du Patrimoine en Haut Sornin avait pour objet la présentation des résultats des recherches archéologiques réalisées entre 2015 et 2017 sur les mines de Propières (69). Ces recherches ont été effectuées avec les collaborations de Patrimoine en Haut Sornin, Jacques Chassy en particulier, de l'association Equipe d'explorations Spéléologiques de Villefranche, avec la participation de ses membres, et en concertation avec le Service Régional de l'Archéologie Auvergne-Rhône-Alpes.
A la fin du Moyen-Âge puis aux XIXème et XXème siècles, les gisements du Haut-Beaujolais ont été exploités pour les ressources métallifères, le plomb et l’argent en particulier, mais également minérales, notamment la fluorine et la baryte, qu’ils intègrent. Ainsi, la mine des Bois à Propières a permis d’exploiter le plomb et l’argent d’un de ces gisements, filonien, au XIXème siècle et très probablement à la fin du Moyen Âge. C’est notamment à partir de l’analyse des archives relative à la demande de concession instituée en 1826 (dont la plupart des documents sont conservés aux archives départementales et nationales), que l’histoire de ce site et l’origine des vestiges de surface et souterrain actuellement visibles ont pu en partie être restituées.
Actes des journées archéologiques régionales Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon 2016), 2017
Les sources documentaires font état que l’activité minière perdure en Lyonnais et Beaujolais depu... more Les sources documentaires font état que l’activité minière perdure en Lyonnais et Beaujolais depuis le Moyen Âge central jusqu’à la seconde moitié du XXème siècle en fonction des besoins en minerai. Les gisements sont principalement des filons minéralisés, mais également des amas sulfurés. En Beaujolais, ils intègrent des minerais métallifères, de plomb, d’argent et de cuivre ou des substances minérales exploitées par l’industrie chimique comme la pyrite, mais également la baryte et la fluorine dont la dernière mine cesse son activité en 1962.
Sur le terrain, les interventions archéologiques permettent d’inventorier et de documenter les vestiges miniers, mais également le mobilier laissé en place lors de l’abandon des exploitations. L’analyse de la répartition des vestiges et de l’architecture des ouvrages extractifs, ainsi que les informations relatives à leur percement, contribuent à proposer des dynamiques et phasages d’exploitation. Confrontées aux sources documentaires, les recherches permettent ainsi de mesurer les investissements réalisés pour extraire les minerais.
Revue L'Araire, 2016
Cet article a été réalisé en espérant apporter un regard nouveau sur les mines polymétalliques du... more Cet article a été réalisé en espérant apporter un regard nouveau sur les mines polymétalliques du Lyonnais et du Beaujolais au XVIIIème siècle. Il s’agit de donner un aperçu social et technique du travail dans les mines de la région à partir d’une interprétation des documents datant de cette époque et principalement conservés aux archives départementales du Rhône. Les informations recueillies sont étayées par d’autres manuscrits et publications de la même époque. Les résultats sont autant confrontés aux études réalisées par des auteurs et chercheurs s’intéressant à ce sujet qu’aux dernières découvertes de l’archéologie.
La réputation des mines de plomb, d’argent et de cuivre du Lyonnais et du Beaujolais durant le Moyen Âge et au début de l’époque moderne n’est plus à faire. Dès la fin du XVIème siècle, l’activité extractive périclite de façon importante dans la région. Au XVIIIème siècle, les gisements du Lyonnais et du Beaujolais présentent à nouveau un intérêt stratégique. Entre le XVIIIème siècle et le XIXème siècle, les mines de cuivre sont au centre de l’industrie minière lyonnaise, lieux d’innovations industrielles où des spécialistes de premier ordre vont œuvrer. Si les mines de Sain-Bel (Rhône) et de Chessy sont les mieux connues et les mieux documentées, elles font en réalité parties d’un ensemble de gisements s’étalant entre les vallées de La Brévenne et de L’Azergue. Aujourd’hui, sur le terrain, de ponctuels vestiges témoignent encore de ce faste passé. Les archives et la documentation conservées apportent néanmoins d’importantes informations sur les gisements exploités, les techniques et sur les aspects sociaux dans les mines.
Revue Histoire et patrimoine de Roanne et sa région, Mar 2016
Autour des plus importants gisements de la région lyonnaise, une importante quantité de filons in... more Autour des plus importants gisements de la région lyonnaise, une importante quantité de filons intègrent une quantité variable de ressources minières. Entre le Lyonnais et le Beaujolais, les sources documentaires font état que l’activité minière perdure depuis le Moyen Âge central jusqu’à la fin du XXème siècle . Au cours de cette période, suivant les contextes historiques et les besoins en minerais, les gisements sont successivement exploités, abandonnés, à nouveau prospectés ou remis en exploitation. Les mines de Joux illustrent ce phénomène et permettent d’évoquer l’histoire et l’archéologie d’un gisement de moyenne importance à la frontière entre le Lyonnais, le Beaujolais et le Roannais.
catalogue d'exposition, Du monde franc aux califats omeyyade et abbasside : extraction et produits des mines d’argent de Melle et de Jabali., 2014
La fouille préventive sur le site du Prieuré (Saint-Martin-Lès-Melle, 79) a permis de découvrir d... more La fouille préventive sur le site du Prieuré (Saint-Martin-Lès-Melle, 79) a permis de découvrir des vestiges associés à une exploitation minière sur une emprise de 4900 m². Associés à une période s'étalant entre la fin du VII e siècle et le milieu du IX e siècle, ce sont dix-huit puits intégralement colmatés, des haldes et des vestiges bâtis qui sont en relation avec l'exploitation minière. Les vestiges d'un mur, de fossés et de haies matérialisent une limite de parcelle cadastrale existant avant l'exploitation minière et pérenne jusqu'au moment de la fouille. Cette limite de parcelle a également servi de limite à l'extension des travaux miniers en surface.
Acte colloque Institute Europa Subterranea, 2014
Revue Archeoscience, 2010
Revue L'archéologue, 2012
Acte du colloque Pierres du patrimoine européen : économie de la pierre de l’Antiquité à la fin des temps modernes. Edition du CTHS., 2008
ARTISANAT by Gérald Bonnamour
Revue Provence historique - Fascicule 251 - pp. 106-119, 2013
Point haut culminant la dépression de Laragne, le massif de la Plâtrière est un site géographique... more Point haut culminant la dépression de Laragne, le massif de la Plâtrière est un site géographique stratégique constitué de gypse d'excellente qualité. Au Moyen Âge, peu avant l'an 1000 1 , le castrum de Lazer se développe au sommet du massif.
Revue Archéologie du Midi médiéval, 2011
HABITAT RURAL / SOUTERRAIN by Gérald Bonnamour
Détection, caractérisation et fouille des structures souterraines médiévales, Séminaires d’archéologie en région Centre, 2014
GEOPHYSIQUE / GEOMATIQUE / METHODOLOGIE by Gérald Bonnamour
Rapport d'étude, 2020
Dans le cadre d’un PCR « Paysages et architecture des monastères cisterciens entre Seine et Rhin ... more Dans le cadre d’un PCR « Paysages et architecture des monastères cisterciens entre Seine et Rhin » coordonné par A. Charignon (INRAP) et B. Rouzeau (UMR 8589 LAMOP), la société Arkemine a a été sollicitée pour réaliser une prestation de prospection géophysique. Cette dernière a permis d’évaluer la méthode géoradar et d’identifier des vestiges de quatre abbayes : Clairvaux (Ville-sous-la-Ferté, Aube, recherches coordonnées par c. Roms, INRAP), Beaupré (Moncel-lès-Lunéville, Meurthe-et-Moselle, recherches coordonnées par S. Jeandemange, INRAP), Villers-Bettnach (Saint-Hubert, Moselle, recherches coordonnées par A. Charignon) et Morimond (Parnoy-en-Bassigny, Haute-Marne, recherches coordonnées par B. Rouzeau).
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MINES ET METALLURGIE by Gérald Bonnamour
Ainsi, ce sont cinq ensembles correspondant à des ouvrages dédiés à l’exploration minière, percés depuis la surface, qui ont été découverts et fouillés : trois puits, une tranchée d’exploration, une tranchée conduisant à une galerie de recherche et une petite galerie de recherche. Les haldes associées ont également fait l’objet d’une attention particulière notamment afin de déterminer leur composition ainsi que leur situation stratigraphique vis-à-vis du contexte environnant. Un des puits a au moins été percé jusqu’à 7 à 8 m de profondeur, tandis que les galeries de recherche s’étendent jusqu’à 16,50 m de longueur depuis la surface. Des datations effectuées sur des matériaux ligneux prélevés dans ces ouvrages démontrent que le secteur a probablement fait l’objet de prospections minières entre la fin des XVe et XVIe siècles. Quelques outils ont été découverts : une petite houe dans un puits et sept pointerolles dans un autre. Les traces d’abattage laissées dans une des galeries de recherche démontrent effectivement la mise en œuvre de pointerolles pour abattre la roche. D’ailleurs, des fragments centimétriques ferreux oxydés découverts lors de la fouille exhaustive de cette galerie correspondent certainement à des petits éclats formés lors de la frappe d’un marteau sur une pointerolle.
Deux charbonnières ont, par ailleurs, été identifiées, occupant une surface de 50 et 80 m². Elles ont fait l’objet d’interventions archéologiques, notamment par tranchées et coupes stratigraphiques. Témoins de l’exploitation des ressources ligneuses, des matériaux ligneux carbonisés ont fait l’objet de prélèvements à des fins d’analyses anthracologiques et de datations radiocarbones.
A la fin du Moyen-Âge puis aux XIXème et XXème siècles, les gisements du Haut-Beaujolais ont été exploités pour les ressources métallifères, le plomb et l’argent en particulier, mais également minérales, notamment la fluorine et la baryte, qu’ils intègrent. Ainsi, la mine des Bois à Propières a permis d’exploiter le plomb et l’argent d’un de ces gisements, filonien, au XIXème siècle et très probablement à la fin du Moyen Âge. C’est notamment à partir de l’analyse des archives relative à la demande de concession instituée en 1826 (dont la plupart des documents sont conservés aux archives départementales et nationales), que l’histoire de ce site et l’origine des vestiges de surface et souterrain actuellement visibles ont pu en partie être restituées.
Sur le terrain, les interventions archéologiques permettent d’inventorier et de documenter les vestiges miniers, mais également le mobilier laissé en place lors de l’abandon des exploitations. L’analyse de la répartition des vestiges et de l’architecture des ouvrages extractifs, ainsi que les informations relatives à leur percement, contribuent à proposer des dynamiques et phasages d’exploitation. Confrontées aux sources documentaires, les recherches permettent ainsi de mesurer les investissements réalisés pour extraire les minerais.
La réputation des mines de plomb, d’argent et de cuivre du Lyonnais et du Beaujolais durant le Moyen Âge et au début de l’époque moderne n’est plus à faire. Dès la fin du XVIème siècle, l’activité extractive périclite de façon importante dans la région. Au XVIIIème siècle, les gisements du Lyonnais et du Beaujolais présentent à nouveau un intérêt stratégique. Entre le XVIIIème siècle et le XIXème siècle, les mines de cuivre sont au centre de l’industrie minière lyonnaise, lieux d’innovations industrielles où des spécialistes de premier ordre vont œuvrer. Si les mines de Sain-Bel (Rhône) et de Chessy sont les mieux connues et les mieux documentées, elles font en réalité parties d’un ensemble de gisements s’étalant entre les vallées de La Brévenne et de L’Azergue. Aujourd’hui, sur le terrain, de ponctuels vestiges témoignent encore de ce faste passé. Les archives et la documentation conservées apportent néanmoins d’importantes informations sur les gisements exploités, les techniques et sur les aspects sociaux dans les mines.
ARTISANAT by Gérald Bonnamour
HABITAT RURAL / SOUTERRAIN by Gérald Bonnamour
GEOPHYSIQUE / GEOMATIQUE / METHODOLOGIE by Gérald Bonnamour
Ainsi, ce sont cinq ensembles correspondant à des ouvrages dédiés à l’exploration minière, percés depuis la surface, qui ont été découverts et fouillés : trois puits, une tranchée d’exploration, une tranchée conduisant à une galerie de recherche et une petite galerie de recherche. Les haldes associées ont également fait l’objet d’une attention particulière notamment afin de déterminer leur composition ainsi que leur situation stratigraphique vis-à-vis du contexte environnant. Un des puits a au moins été percé jusqu’à 7 à 8 m de profondeur, tandis que les galeries de recherche s’étendent jusqu’à 16,50 m de longueur depuis la surface. Des datations effectuées sur des matériaux ligneux prélevés dans ces ouvrages démontrent que le secteur a probablement fait l’objet de prospections minières entre la fin des XVe et XVIe siècles. Quelques outils ont été découverts : une petite houe dans un puits et sept pointerolles dans un autre. Les traces d’abattage laissées dans une des galeries de recherche démontrent effectivement la mise en œuvre de pointerolles pour abattre la roche. D’ailleurs, des fragments centimétriques ferreux oxydés découverts lors de la fouille exhaustive de cette galerie correspondent certainement à des petits éclats formés lors de la frappe d’un marteau sur une pointerolle.
Deux charbonnières ont, par ailleurs, été identifiées, occupant une surface de 50 et 80 m². Elles ont fait l’objet d’interventions archéologiques, notamment par tranchées et coupes stratigraphiques. Témoins de l’exploitation des ressources ligneuses, des matériaux ligneux carbonisés ont fait l’objet de prélèvements à des fins d’analyses anthracologiques et de datations radiocarbones.
A la fin du Moyen-Âge puis aux XIXème et XXème siècles, les gisements du Haut-Beaujolais ont été exploités pour les ressources métallifères, le plomb et l’argent en particulier, mais également minérales, notamment la fluorine et la baryte, qu’ils intègrent. Ainsi, la mine des Bois à Propières a permis d’exploiter le plomb et l’argent d’un de ces gisements, filonien, au XIXème siècle et très probablement à la fin du Moyen Âge. C’est notamment à partir de l’analyse des archives relative à la demande de concession instituée en 1826 (dont la plupart des documents sont conservés aux archives départementales et nationales), que l’histoire de ce site et l’origine des vestiges de surface et souterrain actuellement visibles ont pu en partie être restituées.
Sur le terrain, les interventions archéologiques permettent d’inventorier et de documenter les vestiges miniers, mais également le mobilier laissé en place lors de l’abandon des exploitations. L’analyse de la répartition des vestiges et de l’architecture des ouvrages extractifs, ainsi que les informations relatives à leur percement, contribuent à proposer des dynamiques et phasages d’exploitation. Confrontées aux sources documentaires, les recherches permettent ainsi de mesurer les investissements réalisés pour extraire les minerais.
La réputation des mines de plomb, d’argent et de cuivre du Lyonnais et du Beaujolais durant le Moyen Âge et au début de l’époque moderne n’est plus à faire. Dès la fin du XVIème siècle, l’activité extractive périclite de façon importante dans la région. Au XVIIIème siècle, les gisements du Lyonnais et du Beaujolais présentent à nouveau un intérêt stratégique. Entre le XVIIIème siècle et le XIXème siècle, les mines de cuivre sont au centre de l’industrie minière lyonnaise, lieux d’innovations industrielles où des spécialistes de premier ordre vont œuvrer. Si les mines de Sain-Bel (Rhône) et de Chessy sont les mieux connues et les mieux documentées, elles font en réalité parties d’un ensemble de gisements s’étalant entre les vallées de La Brévenne et de L’Azergue. Aujourd’hui, sur le terrain, de ponctuels vestiges témoignent encore de ce faste passé. Les archives et la documentation conservées apportent néanmoins d’importantes informations sur les gisements exploités, les techniques et sur les aspects sociaux dans les mines.
Cette campagne de prospection géoradar a permis de mettre en évidence des structures bâties dans les secteurs proches de la cathédrale, avec, par endroit, assez de résolution pour identifier des aménagements enfouis. Beaucoup d’anomalie linéaire correspondant probablement à des murs qui se recoupent perpendiculairement en isolant des cellules.
Également durant l’opération de 2022, un petit réseau a été découvert et exploré. Les observations confirment la lecture des archives. Il y a bien plusieurs phases d’exploitation dont les plus anciennes remontent à un temps où la poudre n’était pas utilisée et où la roche était extraite exclusivement à l’aide de la pointerolle. Les galeries présentent alors une architecture particulière différente de celle liée à l’utilisation de la poudre.
Entre le bas Moyen Âge et l’ère industrielle, les mines du Lyonnais et du Beaujolais ont attiré des entrepreneurs originaires du Lyonnais, mais également des investisseurs et ingénieurs extrarégionaux ou même étrangers. Dès la fin du XIVème siècle et jusqu’au XVIème siècle, les mines sont mains mises de quelques familles bourgeoises de Lyon et au 15ème siècle, l’exploitation de l’argent est ainsi monopolisée par des exploitants lyonnais qui s’associent avec Jacques Cœur. Au XVIIIème siècle, des individus ayant une renommée dans le monde des affaires ou dans l’exploitation des mines et la métallurgie, ont su s’imposer pour l’exploitation du cuivre. Malgré les troubles révolutionnaires, leurs descendants ont poursuivi leur œuvre jusqu’au milieu du XIXème siècle. Certains ont profité de la réputation de leurs familles, acquise sur l’exploitation des mines et la métallurgie, pour devenir des ingénieurs des mines et métallurgistes de renommée nationale, voire internationale.
À la période postrévolutionnaire, l’activité minière est plutôt marquée par des initiatives locales puis, dès le milieu du XIXème siècle, des compagnies d’envergure régionale et nationale s’imposent dans l’exploitation des importants gisements de pyrite, de plomb ou de fluorine de la région.